Les jeunes veulent contribuer à l’élaboration de la future Politique jeunesse

COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Pour diffusion immédiate

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Les jeunes veulent contribuer à l’élaboration de la future Politique jeunesse

Montréal, le 15 octobre 2015 – Le 7 octobre dernier, dans le cadre du renouvellement de la Politique jeunesse, la Coalition Interjeunes a tenu à écouter et impliquer les jeunes dans le cadre de la Consultation Jeunesse 2015, rappelant ainsi au gouvernement qu’il est plus que primordial que tous les jeunes soient considérés dans la future Politique jeunesse.

_FGP3607Plus de 60 jeunes, vivant des réalités très distinctes, se sont donc rassemblés au Château Laurier à Québec afin de concevoir une Politique jeunesse à l’image de leur réalité et celle de tous les jeunes du Québec. Les jeunes participants des cinq regroupements membres de la Coalition Interjeunes se sont exprimés tout au long de la journée sur les quatre axes du document de consultation gouvernementale : les saines habitudes de vie, un milieu favorable à la persévérance et la réussite scolaires, des jeunes prêts pour le travail, une économie prête à les accueillir et une citoyenneté active et plurielle.


«Cette consultation met l’emphase sur la nécessité d’entendre la voix de tous les jeunes au sujet du renouvellement d’une politique qui les touchera directement », explique Sylvie Norris, directrice générale du Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec
. Au sortir des ateliers, les jeunes ont exprimé la volonté d’être de plus en plus inclus au sein des discussions qui les touchent. En réponse à un député, présent lors de la consultation, qui les félicitait sur la profondeur de leurs échanges en insistant sur le fait qu’ils s’exprimaient mieux sur ces sujets que certains députés en chambre, une participante a répondu : «C’est normal qu’on sache de quoi on parle et qu’on en parle bien, c’est tous des enjeux qui nous touchent et qu’on vit quotidiennement ! On est les experts de notre réalité!»

La jeunesse est une période de la vie stimulante qui comporte de nombreux défis et les jeunes en sont pleinement conscients. Au cours de la journée, ils ont exprimé leurs préoccupations sur les diagnostics en santé mentale et comment on prescrit essentiellement des médicaments sans donner accès à des services et à de l’accompagnement. Les jeunes ont partagé des préoccupations en regard de _FGP3839l’hypersexualisation, du sexisme et de la lutte à l’intimidation. Ils constatent qu’il est difficile pour certains jeunes d’arriver à obtenir un secondaire 5, alors que c’est une clé pour obtenir n’importe quel emploi. Ils soulignent le manque de services dans les écoles, notamment concernant l’accessibilité à des travailleurs sociaux et des conseillers en orientation. Les jeunes ont aussi nommé l’importance que les employeurs leur «donnent leur première chance» et reconnaissent leur potentiel.

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En fin de journée, réunis autour d’une grande table, les jeunes ont parlé de l’importance de la participation citoyenne et de faire entendre leurs préoccupations et leur réalité dans la société. Ils ont ainsi formé la première rencontre d’un premier «ministère de la jeunesse» au Québec.

Les propositions émises par les jeunes au cours des différents ateliers et en plénière seront déposées sous forme de rapport au Secrétariat à la jeunesse.

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Pour info :

Rim Mohsen, Regroupement des maisons de jeunes du Québec, 514-885-7469
Marie Eve Gauthier, Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec, 514-528-5932
Isabelle Gendreau, Regroupement des Auberges du cœur du Québec, 438-390-3985
Mélanie Marsolais, Regroupement des organismes communautaires québécois de lutte au décrochage scolaire, 514-572-2049
 

* Des photos en haute résolution sont disponibles 

Communiqué version PDF

 

COALITION INTERJEUNES

Les organismes membres de la Coalition Interjeunes sont : le Regroupement des maisons de jeunes du Québec (RMJQ), le Regroupement des Auberges du cœur du Québec (RACQ), le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ), le Regroupement des organismes communautaires québécois de lutte au décrochage (ROCQLD) et le Regroupement des organismes communautaires québécois pour le travail de rue (ROCQTR). Interjeunes représente 320 organismes fréquentés par 370 000 jeunes partout au Québec.

L’action communautaire autonome jeunesse est composée de groupes qui travaillent au quotidien avec des milliers de jeunes en les impliquant dans leur communauté, en les éduquant à une citoyenneté active, en créant des liens entre les générations, en les appuyant et les accompagnant dans leur insertion sociale et économique. Nous croyons qu’il est important de reconnaître l’apport de ces groupes dans le développement social et économique du Québec, et ce, en leur attribuant la place qui leur revient.

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Le ROCAJQ propose des orientations au Gouvernement concernant la future Politique jeunesse

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Montréal, 25 septembre 2015 – Hier, à Québec, lors de la Table ronde des consultations pour le renouvellement de la Politique jeunesse du Québec, le ROCAJQ, fort de son expertise auprès des jeunes aux parcours de vie différenciés, a proposé des orientations au gouvernement concernant la jeunesse.

Le ROCAJQ a profité des échanges pour souligner l’importance d’accompagner les jeunes dans les multiples transitions de leur passage à l’autonomie, et ce, afin de soutenir leur réussite personnelle. Notamment, il a été nommé que favoriser la contribution des jeunes au développement du Québec et à la préservation d’une structure sociale harmonieuse et équitable était profitable pour tous.

Le ROCAJQ a signalé au gouvernement les problèmes d’accessibilité aux services gouvernementaux par les jeunes aux parcours de vie différenciés. Nous constatons néanmoins que les grandes orientations suggérées par le gouvernement s’adressent peu à eux. C’est pourquoi nous avons suggéré les thèmes suivant dans les axes proposés :

  • la situation des transgenres et transsexuels;
  • l’accès à un toit sécuritaire (refuge, hébergement temporaire, logements supervisés ou subventionnés);
  • la prostitution;
  • la reconnaissance de passerelles entre les services gouvernementaux et les organismes communautaires;
  • Le raccrochage scolaire et les formes alternatives d’éducation;
  • La réinsertion professionnelle;
  • L’entrepreneuriat des jeunes aux parcours de vie différenciés;
  • Le droit d’utiliser les lieux publics sans préjugés;
  • La démocratisation de la culture.

 Outre l’ajout de ces thèmes, le ROCAJQ fait plus de 100 recommandations au gouvernement via son mémoire et les mémoires de ses organismes membres qui seront déposés au cours des prochains jours.

Depuis plus de 40 ans que les organismes membres du ROCAJQ offrent des services et de l’accompagnement aux jeunes les plus à risques, il est temps que le gouvernement reconnaisse l’expertise de ces organismes et qu’il soutienne davantage leurs initiatives.

Nous tenons toutefois à féliciter le gouvernement de sa décision de rendre publics les mémoires déposés permettant ainsi de trouver des partenaires potentiels avec lesquels trouver des solutions et des réponses aux défis qui attendent la jeunesse.

Le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ) regroupe 50 organismes membres, répartis sur l’ensemble du territoire québécois, qui font une différence dans la vie de plus de 300 000 jeunes de 0 à 35 ans.

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Informations :

 

Marie Eve Gauthier
Adjointe de direction et
Responsable des communications du ROCAJQ
Bur : (514) 388-7942
Cell : (514) 528-5932
info@rocajq.org

 

Le ROCAJQ a pris part aux consultations du gouvernement en matière de politique d’immigration

Le ROCAJQ a pris part aux audiences de « Vers une nouvelle politique québécoise en matière d’immigration, de diversité et d’inclusion » et a déposé à cet effet un mémoire. Celui-ci se veut être une référence en matière de recommandations auprès du gouvernement sur les enjeux actuels que suscitent l’immigration.

 

Vous pouvez consulter le mémoire ici

Vous pouvez visionner l’audience auquel a pris part le ROCAJQ lors des consultations à l’Assemblée nationale ici

La Coalition Interjeunes donne le coup d’envoi international à la Déclaration d’engagement envers la jeunesse

Montréal, mardi 21 octobre 2014 –Le jeudi 9 octobre, à Québec, la Coalition Interjeunes a donné le coup d’envoi international à la Déclaration d’engagement envers la jeunesse avec une première signature officielle effectuée conjointement avec les regroupements communautaires membres de la Coalition Interjeunes, Créavif et des élus municipaux de la France et de la Belgique.

Un engagement envers la jeunesse

(extraits de la déclaration)

« La jeunesse reflète l’image d’une société. Conscients des besoins de leurs collectivités, quartiers, villes, régions municipales, pays, les jeunes sont au coeur du développement social et sont des acteurs sociaux importants. Pourtant, faisant face à des blocages institutionnels ou n’ayant pas les connaissances ou les moyens nécessaires pour passer à l’action, plusieurs milliers de jeunes ne participent pas comme ils le devraient, à cet effort collectif qu’est le pouvoir d’agir citoyen. La société perd beaucoup de ce manque d’empowerment jeunesse, car c’est cette dernière qui est génératrice de nouvelles idées et de projets innovateurs. C’est pourquoi, nous citoyens actifs de cette société, organismes communautaires, instances municipales, paramunicipales et gouvernementales, nous devons impérativement unir nos efforts et soutenir ensemble les initiatives d’action citoyenne de la jeunesse ».

« La présente déclaration se veut un appel au-delà des frontières, afin de relever ce défi que nous lance notre propre avenir pour ainsi donner à tous les jeunes la place et les moyens de construire un monde plus riche de justice, de paix, de démocratie, d’égalité et de solidarité. C’est ce défi que nous vous demandons de relever en adhérant à la présente déclaration. »

La Coalition Interjeunes invite tous les citoyens ainsi que tous les élus du Québec et d’ailleurs, à signer la Déclaration d’engagement. Au cours des prochains mois, des milliers de personnes se joindront aux 83 premiers signataires. Nous tenons d’ailleurs à féliciter Mathieu Lemay, député de Masson, de la Coalition Avenir Québec, à être le premier homme politique du Québec à s’être engagé et souhaitons vivement que de nombreux élus emboîtent le pas.

Prochainement, des regroupements de citoyens entameront des démarches locales afin de solliciter la participation des communautés; soyez à l’affût de vos médias locaux. Vous pouvez télécharger la Déclaration d’engagement à l’adresse suivante: http://rocajq.org tout comme sur chacun des sites des membres de la Coalition Interjeunes.

La Coalition Interjeunes représente le Regroupement des maisons de jeunes du Québec (RMJQ), le Regroupement des Auberges du cœur du Québec (RACQ), le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ), le Regroupement des organismes communautaires québécois de lutte au décrochage (ROCQLD) et le Regroupement des organismes communautaires québécois pour le travail de rue (ROCQTR). Il s’agit de 350 organismes fréquentés par 370 000 jeunes partout au Québec.

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Renseignements :

 

Marie Eve Gauthier
Adjointe de direction et
Responsable des communications du ROCAJQ
3736 rue St-Hubert, Montréal Qc, H2L 2A4
Téléphone : 514 388-7942
Courriel :info@rocajq.org  
Site Internet : www.rocajq.org
 

Les Prix Leviers 2014

Montréal, mercredi 15 octobre 2014 – Dans le cadre de la 5e édition des Prix Leviers organisés par le ROCAJQ, le jeudi 9 octobre dernier, 23 jeunes impliqués socialement auprès d’organismes communautaires jeunesse ont reçu, durant la période des questions, un vibrant hommage provenant des députés des 4 formations politiques à l’Assemblée nationale. La journée haute en émotions pour ces jeunes lauréats s’est poursuivie lors d’un gala à la bibliothèque de l’Assemblée nationale en fin d’après-midi où le Premier ministre, Philippe Couillard, a prononcé le discours d’ouverture. Les prix ont été remis conjointement par des représentants des organismes communautaires jeunesse et des élus de chacune des formations politiques.

La journée a commencé à l’Assemblée nationale, où, dans le cadre des Prix Leviers, les députés des 4 formations politiques ont rendu un vibrant hommage aux 23 lauréats durant la période des questions. Les jeunes ont été impressionnés par la considération et la générosité des membres de l’Assemblée nationale, tous partis confondus, qui ont pris le temps de les encourager, accentuant ainsi l’ampleur et la signification de cette journée.

« Prendre le temps de les féliciter pour le cheminement accompli, c’est leur témoigner que nous sommes tous fiers de leur implication et de la transformation sociale qu’elle a su susciter. » – Sylvie Norris, directrice du ROCAJQ.

En après-midi, les lauréats ont pris part au coup d’envoi international de la Déclaration d’engagement envers la jeunesse lors de la signature officielle de celle-ci.

La journée s’est clôturée à la bibliothèque de l’Assemblée nationale, là où le Premier ministre, Philippe Couillard, a prononcé le discours d’ouverture du Gala des Prix Leviers. Cette initiative de reconnaissance a pour but de valoriser le cheminement personnel, le dépassement de soi et la contribution sociale de jeunes provenant des quatre coins du Québecayant eu un parcours de vie atypique et qui ont su faire des choix significatifs pour ainsi devenir des acteurs de changement dans leur communauté. Malgré le lot de difficultés que les 23 lauréats ont connu, les récipiendaires des Prix Leviers 2014 ont continué de croire qu’il était possible de changer leurs réalités afin d’apporter une contribution sociale dans leur milieu de vie. Leurs actions témoignent de leur réussite.

« (…) On parle du succès, de l’excellence et de la réussite comme si cela était toujours facile et sans obstacle… Vous avez réussi à prendre ces difficultés et parfois même certains échecs et les transformer en cause de réussites… Un succès pour lequel je voudrais vous donner toute mon admiration, et ce n’est pas une parole en l’air; vous êtes une source d’inspiration pour les Québécois.  Je souhaite qu’avec vous, qu’entre nous on fasse du Québec un endroit extraordinaire où vivre pour tout le monde. » – Philippe Couillard, Premier ministre du Québec.

Le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ) est un regroupement de 50 organismes communautaires autonomes jeunesse, répartis sur l’ensemble du territoire québécois, qui font une différence dans la vie de plus de 300 000 jeunes.

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Nicolas Verdon
Conseiller stagiaire en communication
 
Marie Eve Gauthier
Adjointe de direction et
Responsable des communications pour le ROCAJQ
3736 rue St-Hubert, Montréal Québec, H2L 2A4
Téléphone : 514 388-7942
Courriel : info@rocajq.org  
Site Internet : www.rocajq.org

 

L’ASSEMBLÉE NATIONALE ADOPTE À L’UNANIMITÉ UNE MOTION EN FAVEUR DES DEMANDES DES 3000 ORGANISMES COMMUNAUTAIRES AUTONOMES EN SANTÉ ET SERVICE SOCIAUX

Québec, le 14 mai 2013. L’Assemblée nationale vient d’adopter à l’unanimité une motion demandant au gouvernement de rehausser le financement des organismes d’action communautaire autonome en santé et services sociaux. Cette motion s’inscrit à l’intérieur de la campagne Je tiens à ma communauté, je soutiens le communautaire, laquelle est portée par 3000 organismes réclamant un rehaussement de leur soutien financier à la mission et un véritable programme national afin de pouvoir contribuer pleinement au développement social et économique du Québec.

La motion a été déposée par monsieur Amir Khadir, député de Mercier pour Québec solidaire, conjointement avec la ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, madame Véronique Hivon, ainsi qu’avec mesdames Stéphanie Vallée, députée libérale de Gatineau et porte-parole de l’opposition officielle en matière de services sociaux et Sylvie Roy, députée caquiste d’Arthabaska et porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de services sociaux.

« La contribution des organismes communautaires autonomes en santé et services sociaux est essentielle et toutes les formations politiques le savent. Les groupes communautaires apprécient cette reconnaissance de l’Assemblée nationale » de dire Rémi Fraser, porte-parole de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (Table).

« Nous croyons que cette unanimité permettra au gouvernement de répondre rapidement aux revendications de notre campagne. » d’ajouter Vicky Brazeau, porte-parole de la Coalition des tables régionales d’organismes communautaires (CTROC).

Soulignons également que depuis février, près de 35 membres de l’Assemblée nationale ont déposé un total de plus de 30 000 signatures à la pétition Je tiens à ma communauté > je soutiens le communautaire, notamment les députés ayant aujourd’hui présenté la motion. Et ce n’est pas terminé; les pétitions continuent d’être signées partout et les dépôts se poursuivront dans les prochaines semaines.

La campagne Je tiens à ma communauté, je soutiens le communautaire vise à convaincre le gouvernement de combler le manque à gagner des 3000 organismes communautaires autonomes en santé et services sociaux, estimé à 225 millions de dollars par année, et de mettre en place un véritable programme national dédié au soutien financier de la mission de ces organismes. Les interventions d’aujourd’hui prouvent la détermination de ces groupes.

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La campagne est une initiative conjointe de la Coalition des tables régionales d’organismes communautaires (CTROC) et de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (Table). La CTROC regroupe 15 Tables régionales d’organismes communautaires. La Table est quant à elle formée de 39 regroupements nationaux. Ces deux organisations nationales totalisent plus de 3000 groupes abordant différentes problématiques liées à la santé et aux services sociaux dans toutes les régions du Québec.

Renseignements : Mercédez Roberge, 514-690-7826, coordination@trpocb.org

 

Développement de l’entreprenariat, la mobilisation locale et les jeunes

Dynamiser l’entreprenariat : un constat s’impose

La perspective de dynamiser l’état actuel de l’entreprenariat au Québec ne peut pas faire l’économie d’un élément incontournable, celui que des jeunes puissent se reconnaître les capacités entreprenariales et en valoriser leur développement. Le développement de la culture entreprenariale et la croissance du nombre d’entrepreneurs sont liés à une mobilisation locale qui doit privilégier l’appropriation de celle-ci. C’est à l’échelle locale que doivent être initiés des parcours diversifiés et pas forcément linéaires par et pour les jeunes. Ultimement, c’est l’ensemble des communautés locales qui bénéficiera d’une mobilisation autour d’un objectif partagé. Dans l’hypothèse de compétences complémentaires intégrées à une démarche de concertation entre tous les acteurs locaux, les jeunes doivent être une partie prenante et partager l’objectif commun. Or, la mobilisation des acteurs, la mise en commun de leurs compétences et leur transférabilité aux jeunes reposent sur l’engagement croisé des acteurs locaux et leurs expertises respectives. À ce chapitre, les organismes communautaires autonomes jeunesse1 agissent dans une logique d’appropriation et de concertation depuis 40 ans. Ces organismes se sont regroupés sur le plan national afin de se donner une interface efficace et efficient, le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ). Il n’en tient qu’à vous de l’utiliser.

Un préalable : le processus d’apprentissage et les parcours de vie différenciés

Lors du Congrés international francophone en entreprenariat et PME de 2006 qui s’est tenu à Fribourg en Suisse, un des thèmes fut Les compétences entreprenariales : définition et construction d’un référentiel. Un élément mis en relief fut l’affirmation de Minniti et Bygrave (2001) qui précisent que « l’entrepreneuriat est un processus d’apprentissage et qu’une théorie de l’entrepreneuriat requiert une théorie de l’apprentissage ». L’apprentissage2 n’est pas vu ici comme l’acquisition de connaissances académiques comme nous le retrouvons dans les programmes scolaires. Il s’agit d’abord des apprentissages acquis en dehors de l’école et de la famille par un processus d’essais et d’erreurs ainsi que d’accompagnement des jeunes par des adultes significatifs. Des parcours d’essais et d’erreurs à la mesure de chaque jeune tout en respectant leurs besoins, leurs différences et les réalités auxquelles ils font face. Pour le ROCAJQ et ses organismes membres, il est question de l’appropriation par les jeunes de leurs modes d’apprentissage et de la découverte de leurs capacités à travers des parcours de vie non-linéaires. Ces parcours de vie passent tout d’abord par une logique d’appropriation appliquée à plusieurs facettes de la vie en société:

√ Culture/identité
√ Citoyenneté
√ Autonomie
√ Choix des moyens
 

Par ailleurs, selon Franck Sérusclat (1999)  » les différentes pratiques tendent à se rejoindre et contribuent à l’élaboration, même dispersée, d’une pédagogie de l’autonomie et de la responsabilité qu’il faut autoriser. » Une pédagogie de l’autonomie et de la responsabilité qu’il faut autoriser. Voilà un point de vue qui rejoint les actions et le rôle des organismes communautaires autonomes jeunesse qui ne sont pas en marge des communautés locales dans lesquels ils s’inscrivent. La diversité des leurs actions en font des partenaires de premier plan pour permettre à des milliers de jeunes à travers tout le Québec de vivre des parcours diversifiés notamment celui de se reconnaître les capacités entrepreneuriales et d’en valoriser leur développement. Il n’y a pas de petit succès. Chaque fois qu’un jeunes réussi à atteindre ce qu’il voit comme une réussite, nous n’avons pas à le juger, mais à le soutenir.

Faire autrement : des réseaux élargis

Le développement de la culture entreprenariale exige de nous de faire autrement. L’existence d’un réseau de relations entre acteurs locaux peut s’avérer être une barrière ou un catalyseur. Sur la base de cette hypothèse, tous ne possèdent pas les mêmes capacités à contribuer. Ces inégalités engendrent des conséquences importantes pour la participation croisée des acteurs. Les informations et l’expertise sont, par conséquent, entachées et leur contenu souvent dépourvu d’une composante essentielle qui devrait être celle des acteurs locaux communautaires autonomes jeunesse et des jeunes. Il faut considérer que « les liaisons non-linéaires3 entre éléments d’information rendent possible l’examen d’une question selon de multiples perspectives. ». La mise en commun de l’expertise d’acteurs économiques, politiques et communautaires rend cette analyse plus complète. Toutefois, la complexification et son corollaire, l’incertitude font peur. Peut-on penser que les façons de faire actuelles pour dynamiser l’entreprenariat limitent la contribution d’acteurs du milieu communautaire et des jeunes pour assurer une zone de confort : un paradoxe si on considère que le développement de l’entreprenariat nécessite de mieux travailler en concertation et de donner leur chance aux petites sociétés innovantes4, ce que sont les organismes communautaires autonomes jeunesse au Québec.

A priori, l’histoire des organismes communautaires ne leur permet pas d’investir dans leur futur. La structure même de leur financement et de leurs relations aux acteurs étatiques crée une asymétrie structurelle. À posteriori, cette asymétrie ne favorise pas la participation croisée au développement local et par conséquent, au développement de l’entreprenariat auprès des jeunes. Dès lors, la perspective de dynamiser l’état actuel de l’entreprenariat local au Québec ne peut se réaliser pleinement. Dans ces conditions paradoxales, l’attention d’acteur public, privé et communautaire est sollicité. Une proposition comportant une part élevée de risques est lancée : l’acceptation de l’idée d’être confronté à des problèmes nouveaux, de nature et de contenu différent, de même que de reconnaître le statut formateur de la participation croisée des acteurs et la possibilité d’essais et d’erreurs. Ces changements impliquent autant une profonde transformation des mentalités et des structures qu’une aptitude humaine à valoriser et mettre en réseau des compétences nouvelles, dont celles rendues accessibles par les organismes communautaires autonomes jeunesse. Il devient clair que s’il y a un investissement relationnel entre les partenaires, les solutions à envisager relèveront d’une philosophie pratique et d’un esprit de médiation à partager plutôt que d’un cadre administratif et d’une bureaucratie lourde. À ce chapitre, les organismes communautaires ont une expertise appréciable développée au cours des 40 dernières années. Même si une bonne partie des relations efficaces est de nature informelle, il est souhaitable et profitable d’organiser une meilleure imbrication, une articulation améliorée des acteurs locaux habitués à mobiliser de façon indépendante leurs compétences. Pour mieux relever ce défi, la volonté de s’engager dans ce processus doit se manifester et être soutenu par des gestes pratiques et concrets.

Une notion à retenir : l’interface

Toutes ces avenues supposent une attitude propice à la médiation et à la valorisation des différences. Cette prédisposition n’est pas aussi fréquente que le laissent penser les nombreuses déclarations d’agir dans cette direction et ce, de la part de tous les acteurs. La tentative du ROCAJQ d’être un interface entre les organismes communautaires autonomes jeunesse, les jeunes, les acteurs locaux et provinciaux, peut s’avérer être une réponse. Dans les faits, nous en relevons rarement la pratique. Pourtant, de très nombreux ouvrages nous éclairent sur l’action communautaire autonome jeunesse comme promoteur d’une pédagogie de l’autonomie et de la responsabilité qu’il faut valoriser. Par ailleurs, le ROCAJQ est détenteur d’expériences et d’expérimentations transférables. C’est sans compter sa capacité à mettre en place des mécanismes contribuant à l’émergence de projets novateurs, de projets fédérateurs ou réducteurs des incompatibilités. Sur la base de ces observations, comment orchestrer nos actions? Comment voir la richesse du partage d’expertise pour atteindre des objectifs communs? Comment reconnaître l’expertise des organismes communautaires autonomes jeunesse comme composantes locales de premier plan? Comment utiliser le ROCAJQ comme interface et acteur du développement au Québec? Il vous appartient maintenant d’en prendre acte et d’en décider. Nous agirons en conséquence.

Éléments bibliographiques

Laviolette Éric Michaël, 2006, «Les compétences entreprenariales : définition et construction de référentiel», Congrés international francophone en entreprenariat et en PME, Fribourg, Suisse, 25, 26, 27 octobre

Bertacchini Y., «Du gisement des compétences locales & de leur transfert: quelles modalités?» , Laboratoire LePont, Université de Toulon et du Var- BP 132 – F-83957

Bertacchini Y., 1999, «Closing the gap between the proximity of the local steps and their adjacent skill: towards the knowledge of endorsement will.», International Journal of Sciences for Decision Making n°3., Marseille, C.R.R.M.

Bertacchini et al., 2000, «How to federate some local resources by developing new links ?», ISA Research Committee 23, in [http://wwwhird Triple Helix International Conference], Rio de Janeiro, Brazil, 26-29 April.

Bertacchini Y., Dou H., 2001,«The Territorial competitive intelligence: a network concept», Actes du Colloque VSST ‘2001 p 101,

Barcelone 15-19 octobre 2001.

Etchegoyen A, 1999, Les défis de l’éducation,170 pages, Questions de Société, France Loisirs.

Filbet M et Tazi, 1999, «Le système d’information en « réseau »: une approche par l’organisation et par les nouvelles technologies de l’information.», Congrès de Génie Industriel, Montréal.

Jayet H et al,1996, «Structures économiques et barrières à l’entrée», Rapport au Commissariat Général au Plan, CESURE, 128 p, Lille I, 1996.

Popper K.H., 1984, La logique de la découverte scientifique, Paris, Payot,1984.

Raison,1998, «Intelligence territoriale : Le cas du Poitou-Charentes.», NET 98 : le salon de l’Internet et de l’Intranet : Paris, 9-11 Six,1999, «L’enjeu de la médiation.», Le Monde, 24 décembre.

Sfez L.et al, 1991, «Territoire et communication.», Quaderni, n°13, Paris, CREDAP

Tetu J.F., 1995,«L’espace public et ses médiations.», Hermes, n° 17, de la page 287 à la page 298, Paris, Editions du CNRS.

Wagensberg,1999, «Complexité contre incertitude.», La Recherche, n°326 p 111.

Suite du Colloque portant du l’engagement des jeunes du 24 au 27 avril 2012

Julie Mareschal, Cégep François-Xavier-Garneau
Martin Goyette, CRÉVAJ, ENAP
Patrice LeBlanc, UQAT
Nicole Gallant, INRS – Urbanisation, Culture, Société
Madeleine Gauthier, INRS – Urbanisation, Culture, Société
Elizabeth Greissler, Université de Montréal
Jean-Louis Paré, UQTR
Éric Richard, Campus Notre-Dame-de-Foy
Stéphanie Garneau, Université d’Ottawa
Marc Molgat, Université d’Ottawa
Diane Farmer, University of Toronto
Valérie Becquet, Université Cergy-Pontoise
Vincenzo Cicchelli, Université Paris-Descartes
Jorge Benedicto, UNED, Espagne, INRS UCS
Annalisa Lendaro, CREVAJ, ENAP, LEST CNRS
Michele Altomonte, Università degli Studi di Torino

« Engagez-vous, qu’y disaient »

Les jeunes sont apathiques, passifs, matérialistes, individualistes, narcissiques et se sont
désengagés de la politique. Voici ce qu’on reproche aux jeunes depuis tant d’années.
À Baie Saint-Paul, se tenait du 24 au 27 avril un colloque portant sur l’engagement des jeunes
dans les diverses sphères de leur vie. Ce colloque réunissait plusieurs spécialistes internationaux
de la jeunesse, du travail, de l’éducation et des politiques publiques à l’endroit des jeunes et
avait pour but de circonscrire les diverses manières, voire les nouvelles manières, qu’ont les
jeunes de s’engager. Les événements qui se sont produits pendant notre réunion de recherche
nous ont vivement incités à nous positionner publiquement sur le mouvement étudiant et le
conflit social dont est actuellement témoin la société québécoise.

S’engager pour une cause commune

En sociologie politique, l’engagement se définit comme la participation à une action collective
en vue de revendiquer, de promouvoir ou de défendre une cause commune. L’engagement peut
prendre plusieurs formes, y compris celles de la résistance et de la contestation. Tenter de
comprendre l’engagement, on l’aura compris, c’est aussi nous pencher sur la manière dont une
société, à commencer par son gouvernement, participe à la construction de l’engagement (ou
du non-engagement) des jeunes.
Malgré les gaz lacrymogènes, les injonctions et les arrestations massives, nos jeunes soidisant
« apathiques » ont osé depuis plusieurs semaines prendre la parole publiquement afin de
proposer une autre vision de la société. Ces étudiants font le choix d’insister sur l’importance
d’un service public qui demeure accessible pour tous, au prix de leur intérêt personnel immédiat
(risque du report de l’obtention d’un diplôme, perte d’un emploi d’été, etc.). Ils le font un peu
pour eux, mais surtout pour les étudiants qui leur succéderont. Il y avait longtemps que nous
n’avions assisté à une mobilisation collective de jeunes d’une telle ampleur au Québec. La
société québécoise devrait être soulagée de voir une jeunesse aussi politisée et aussi engagée.

Un déni de reconnaissance

Mais que récolte actuellement cette jeunesse engagée? Un déni de reconnaissance de la part du
gouvernement. L’État refuse de les écouter, de les entendre, de les voir. Pire, il fait preuve de
mépris en judiciarisant un conflit de nature sociale et en poussant l’odieux jusqu’à faire de
l’humour à leurs dépens. Bref, les étudiants ne sont pas pris au sérieux. On ne les considère pas
comme des acteurs sociaux et des interlocuteurs valables comme les autres, probablement
parce qu’ils sont jeunes et ne parlent pas le même langage politique que leurs décideurs. Cette
attitude condescendante et provocante, où il n’est fait aucun effort pour comprendre le sens et
les formes de leur participation politique, risque ou bien de les démobiliser et de les rendre
apathiques pour de vrai, ou bien d’encourager à la révolte.

La « désobéissance civile » comme engagement?

Certains esprits réducteurs seront tentés de nous accuser d’encourager la crise en ne dénonçant
pas ouvertement les quelques actes de désobéissance civile auxquels nous avons pu assister.
Ces actions, que d’aucuns considèrent illégitimes, sont à être resituées dans le contexte dépeint
plus haut. Quel engagement politique peut-on espérer des jeunes lorsqu’on ne prend pas leur
parole au sérieux? Est-il si surprenant que, quand on ne semble pas être entendu, on cherche à
parler de plus en plus fort, à crier? On ne peut penser la résistance et la contestation, ni leur
traduction en actes, sans penser également le pouvoir qui leur fait face. Avant de condamner les
contestations étudiantes, ne devrions-nous pas examiner la manière dont le gouvernement a
traité les étudiants et leurs revendications depuis le début?

Vous dites : Année internationale de la jeunesse ?

Saviez-vous que les Nations Unies ont décrété l’année internationale de la jeunesse pour 2010-2011 ? Oups, nous sommes en 2012 ! À la grandeur de la planète, il y avait un seul thème : Dialogue et compréhension mutuelle. Est-ce que cela évoque quelque chose ?

Au Québec, aucune action n’a été entreprise ou même soutenue par les gouvernements actuels. Le Premier ministre du Québec avec le Secrétariat à la jeunesse sont responsables des dossiers jeunesses  Comment se fait-il que cet événement ait passé sous silence ? Comment interpréter cela autrement que comme un manque de volonté d’ouvrir le dialogue avec les jeunes du Québec ? Le mutisme des principaux pouvoirs politiques destinés à la jeunesse laisse perplexe et la lutte actuelle des étudiants est une autre manifestation de ce manque d’ouverture envers la jeunesse.

Des représentants du Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ) ont participé à un point de presse, le 22 février 2012. Cet événement était organisé par des jeunes mobilisés et impliqués accompagné du Bureau de consultation jeunesse qui oeuvre avec eux dans leur communauté. Ils ont dénoncé l’absence totale d’engagement des pouvoirs publics et de de leurs représentants dans le cadre de l’année internationale de la jeunesse.



En proclamant cette Année internationale par sa résolution 64/134
, adoptée en décembre 2009, l’Assemblée générale des Nations Unies a montré combien la communauté internationale tenait à intégrer les questions de la jeunesse aux activités de développement menées aux niveaux mondial, régional et national. Placée sous le thème Dialogue et compréhension mutuelle, cette Année internationale vise à promouvoir les idéaux de la paix, du respect des droits de l’homme et de la solidarité entre générations, cultures, religions et civilisations.

Le monde est aux prises avec des crises nombreuses et souvent simultanées, et la réalisation des objectifs de développement fixés au niveau international se heurte à des obstacles sur le plan des finances, de la sécurité et de l’environnement et à des difficultés socioéconomiques. Pour assurer un processus de développement durable et général, il faut investir dans la jeunesse et agir en partenariat avec les jeunes.

Les jeunes aspirent à entreprendre un dialogue entre générations pour être une partie prenante des décisions qui les touchent. Les difficultés des étudiants à se faire entendre sont tristement partagées par d’autres jeunes au Québec qui se heurtent au mutisme de nos dirigeants avec encore plus de véhémence. Les étudiants ont la force du nombre et sont actuellement porteurs d’une voix qui se fait entendre de plus en plus. Nous espérons que cette mobilisation pourra faire écho aux jeunes moins nombreux, mais engagés de plein pied dans des transformations sociales collectivement profitables. Ils oeuvrent, notamment, pour que la politique jeunesse de 2001 soit révisée afin d’en diminuer l’influence prédominant de l’économie sur les décisions concernant l’éducation, la santé, les services sociaux, la culture, l’environnement, l’emploi et le développement local.

En complément d’information, vous êtes invités à lire le texte suivant http://rocajq.org/2012/02/24/un-silence-qui-parle-une-jeunesse-qui-en-a-long-a-dire/. Peut-être y trouverez-vous des arguments intéressant quant à la nécessité pour les dirigeants d’ouvrir le dialogue avec tous les jeunes, quel qu’ils soient.