De l’émergence de nouvelles réalités jeunesse à l’innovation sociale

Annie Gauvin, directrice générale du ROCAJQ

Les organismes communautaires autonomes jeunesse (OCAJ) ont développé des pratiques qui s’inscrivent dans l’approche globale communautaire. Elles sont une autre voie pour que les jeunes trouvent leur place au sein de leur communauté locale et qu’ils y soient des acteurs de premier plan. Nos différences, bien assumées, coexistent dans le plus grand intérêt des jeunes durant leurs parcours de vie et sont une richesse collective.

Les réalités régionales diffèrent, et leur historique ainsi que leur développement ont un impact notamment quant à la place des jeunes et du rôle qu’on veut leur faire jouer dans ces régions. Par exemple, des recherches sur l’histoire du Saguenay­-Lac-Saint-Jean viennent jeter un nouvel éclairage sur le rôle qu’ont joué l’État et les entreprises privées dans la manière de gérer le développement de cette région qui, jusqu’en 1842, a été empêché par l’État de tout peuplement afin de maintenir le monopole des entreprises privées.

Il est évident que les réalités des jeunes sont intimement liées et indissociables des communautés dans lesquelles ils évoluent. Les actions et le rôle des membres du ROCAJQ ne sont pas en marge des communautés locales dans lesquels ils s’inscrivent. La diversité de leurs actions en fait des partenaires de premier plan pour permettre à des milliers de jeunes à travers tout le Québec de vivre des parcours diversifiés. Ces jeunes peuvent parfois vivre des situations particulières, voire difficiles, mais les organismes communautaires autonomes membres du ROCAJQ ne les prennent pas uniquement sous l’angle de leurs problèmes et des services requis. Ils considèrent d’abord les jeunes avec leurs potentiels et leurs caractères exceptionnels qui ne peuvent qu’être garants d’un avenir prometteur tant sur le plan social que culturel, politique et économique pour le Québec.

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