[Communiqué] Réactions du ROCAJQ suite aux premières recommandations de la Commission Laurent

Communiqué de Presse
Pour diffusion immédiate

Réactions du ROCAJQ suite aux premières recommandations de la Commission Laurent

MONTRÉAL, le 3 décembre 2020 – Le ROCAJQ accueille favorablement le dépôt des premiers constats et orientations de la Commission Laurent tels que dévoilés cette semaine et se réjouit de voir retenus certains constats dont l’importance de la prévention et d’un continuum de services qui visent à accompagner le jeune au-delà de la majorité, assurant ainsi une saine transition vers la vie adulte.

Nous avons hâte au dépôt du rapport complet, car il nous semble que le préliminaire n’aborde pas certains problèmes de fond, problèmes d’ailleurs exacerbés par la pandémie que nous traversons toujours. D’abord, une attention particulière semble être portée sur les plus jeunes enfants, ce qui nous laisse craindre une rupture dans l’attention et les moyens accordés pour rejoindre les jeunes au-delà de 12 ans. Comme le démontre l’horrible histoire à Granby du jeune de 17 ans et de sa fratrie, les jeunes en situation de vulnérabilité sont souvent à la marge des milieux traditionnels (école et marché du travail). Cela ne devrait pas nous empêcher de les rejoindre et les inclure dans ce filet social que l’on cherche à bâtir pour eux.

Le terme enfant n’englobe souvent pas les plus de 12 ans et ne se retrouve pas dans les actions par exemple d’un ministère de la Famille. Il y a des angles morts dans l’appareil gouvernemental en ce qui a trait aux jeunes en situation de vulnérabilité, car ils sont répartis dans différents ministères, travaillés en silos ou non adressés. Nous voyons quotidiennement que ces jeunes sont trop souvent exclus des considérations lorsque l’on se penche sur des problématiques tels que l’itinérance, la violence conjugale et les enjeux de santé mentale, etc.

Selon ce constat: « le besoin impératif de réunir l’ensemble des acteurs pour simplifier et coordonner le parcours des services à la jeunesse », nous croyons qu’au-delà de la mise en place immédiate d’une direction nationale de la protection de la jeunesse, il doit y avoir la mise en place d’une structure ministérielle jeunesse pour avoir une vision commune de ce qui se passe et surtout, qu’aucun jeune en situation de vulnérabilité ne soit laissé pour compte.

Pour exercer un leadership mobilisant, cette direction devra avoir une vue d’ensemble des réalités terrains et de tous les services offerts aux jeunes et s’assurer que chacun des maillons impliqués ait les moyens de remplir sa mission. Il est donc essentiel que les organismes communautaires autonomes jeunesse (OCAJ) qui ont une expertise et une connaissance fine des réalités jeunesse soient impliqués et mieux soutenus.

Dans le premier rapport, nous saluons la 5e recommandACTION visant un minimum de 200 000 $ pour les organismes communautaires Famille. Ces OCF visent principalement les 0-12 ans et leurs parents. Par principe d’équité, nous espérons donc que le soutien aux OCAJ qui visent les 12-29 ans et dont certains reçoivent moins de 40 000 $ soit aussi une priorité dans le rapport final.

Notre expérience a démontré que nous ne pouvons pas nous permettre de miser sur une porte d’entrée unique en matière de services aux jeunes. Ceux-ci ont une multitude de parcours de vie et pour les rejoindre tous, nous devrons regrouper un ensemble d’acteurs qui travaillent de concert pour assurer ce cercle de protection autour des jeunes.

Au final, force est d’admettre que le plus gros reste à faire en ce qui a trait à l’élaboration d’une nouvelle politique de protection de la jeunesse qui viendrait répondre à l’ensemble des besoins des jeunes, sans en laisser derrière.

À propos du ROCAJQ :

Le ROCAJQ regroupe 67 organismes communautaires autonomes jeunesse membres répartis sur l’ensemble du territoire québécois, qui font une différence dans la vie de plus de 300 000 jeunes pour qu’ils aient une place dans la société, un présent positif et un avenir prometteur. 

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Pour de plus de renseignements, communiquez avec :  

Julie Ouellet
Directrice générale, ROCAJQ 
(514) 463-2721 / direction@rocajq.org

COMMUNIQUÉ // Félicitations aux 39 lauréats des prix Leviers 2018!

Photo_Leviers2018

Québec, le 22 novembre 2018 – À l’occasion de la 9e édition du Gala des prix Leviers, le 21 novembre 2018, le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ) a rendu hommage au parcours exceptionnel de 39 jeunes de partout au Québec. Cet événement se déroulait à l’Assemblée nationale du Québec en présence d’élu·e·s et de représentant·e·s d’organismes communautaires jeunesse.

Sélectionné·e·s par les organismes membres du ROCAJQ, les lauréat·e·s ont des parcours qui sont tous empreints d’engagement. Certain·e·s se sont engagé·e·s à améliorer leurs conditions de vie en y apportant des changements importants. D’autres ont choisi de donner de leur temps à leur communauté ou à leur organisme à travers des activités de bénévolat. « Les jeunes sont le présent : ils sont la vie, la créativité, la remise en question, le penser autrement, le dynamisme, l’énergie. Ils s’engagent de façon impressionnante dans le quotidien, le façonnent, travaillent à l’améliorer, à faire une différence positive. Ce Gala des prix Leviers a pour objectif de leur rendre hommage dans tout ce qu’ils sont » a souligné Julie Ouellet, directrice du ROCAJQ, à l’ouverture de la cérémonie.

Une quinzaine de députés de tous les partis sont venus rencontrer les jeunes, dont M. Samuel Poulin, adjoint parlementaire du premier ministre (volet jeunesse). « Vous êtes plusieurs dans la salle à être, à l’intérieur de vous, des battants, et ce, chacun à votre manière. Vous êtes devenus des leaders, des rassembleurs, et ces mots ne sont pas faibles » a dit M. Poulin en s’adressant aux lauréat·e·s. Notons également le passage en début de gala de M. Pierre Arcand, chef de l’opposition officielle et de Mme Manon Massé, porte-parole de la 3e opposition. Cette édition du Gala s’est déroulée sous la présidence d’honneur de Frédéric Krikorian, vice-président, développement durable, affaires publiques et gouvernementales d’Énergir.

Le ROCAJQ a aussi profité de la soirée pour remettre quelques mentions coups de cœur à des partenaires qui par leurs actions se montrent solidaires de la cause jeunesse. M. Philippe Couillard, ex-premier ministre du Québec ainsi que les Villes de Montréal et de Québec ont été récompensés pour avoir signé la déclaration d’engagement jeunesse en août 2018. Cette déclaration engage les signataires à travailler à la participation pleine et entière des jeunes à la société.

Originalement créé pour souligner les réussites des organismes membres du ROCAJQ, le Gala des prix Leviers se transforme en 2013 pour récompenser les jeunes. Depuis 2014, le Gala se tient à l’Assemblée nationale du Québec. Ce sont 129 jeunes qui ont été récompensé·e·s au fil des ans.

LISTE COMPLÈTE DES LEVIERS 2018

Ricardo Alvarez (Montréal)
Crystel Auger-Hamel (Laval)
Suzanne Manuella Awoumou Souebou (Saint-Hyacinthe)
Aashiha Babu (Montréal)
Danielle-Anne Beaumont (Québec)
Alexandre Belnavis (iel) (Montréal)
Anne-Sophie Bouchard (Chicoutimi)
Marie-Soleil Bouchard (Chicoutimi)
Jean-Simon Brisebois (Montréal)
Alexandre Bussière (Montréal)
Roxanne Caissy (Laval)
Maude Sophie Charron (Granby)
Christopher Chicas (Montréal)
Heidi Dobson (Québec)
Erin Doiron-Hartle (Montréal)
Jasmine Dubreuil (Lévis)
Vicky Dupont (Lévis)
Nico Fortin (Rimouski)
Rémi Jean-Lefebvre (Montréal)
Joyce Labonté (Québec)
Nicolas Landry (McMasterville)
Cusi Legault (Montréal)
Catherine Lessard (Québec)
Tilme McKenzy (Montréal)
Hendy Métellus (Montréal)
Pascal Perreault (Longueuil)
Steve Salmon (Laval)
Anthony Villemure (Trois-Rivières)

La Team17 (Longueuil) : Kassandra Simms / Mélina Sirois / Mathieu Miville / Alexey Dupont

Le groupe du Projet Lab 2.0. (Montréal) : Anouk Arseneault Bouchard / Bianca Touzin Bergeron / Jessyka Gagnon-Perron / Raphaël Malchelosse / Sabrina Riendeau Valiquette / Simon Roy / William Leclair

À PROPOS DU ROCAJQ

Le ROCAJQ a pour mission de soutenir ses membres, qui accompagnent des jeunes aux parcours de vie différenciés, et de porter leur voix auprès de la population et des instances politiques. Répartis dans 9 régions du Québec, ses 59 membres ont des pratiques diversifiées et complémentaires auprès des jeunes de 12 à 35 ans.

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Pour plus d’information : Joakim Lemieux, responsable des communications
514 229-1597 | communications@rocajq.org

[COMMUNIQUÉ DE PRESSE] Forum national de consultation sur le renouvellement de la politique culturelle québécoise – Le ROCAJQ demande un financement à la mission pour les organismes communautaires culturels

MONTRÉAL, mercredi 6 septembre 2017 – Le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ) a profité du temps de parole qui lui a été alloué lors du Forum national de consultation sur le renouvellement de la politique culturelle québécoise pour dénoncer la situation de précarité dans laquelle se trouvent les organismes communautaires culturels.

Mme Sylvie Norris, directrice générale du ROCAJQ, a exprimé au ministre de la Culture et des Communications, M. Luc Fortin, l’inquiétude partagée par les organismes communautaires culturels qui doivent constamment lutter pour leur survie. Ces organismes accomplissent un travail important dans leur communauté respective, mais dans l’absence d’un financement adéquat et récurrent, leur existence est constamment menacée. « Nous souhaitons ardemment que le gouvernement prenne acte de la précarité dans laquelle se retrouvent les organismes communautaires culturels et qu’un programme de financement à la mission spécifique à leur statut particulier soit créé. Nous croyons qu’étant donné leur spécificité, c’est au ministère de la culture de les prendre en charge » a soutenu Mme Norris.

Des lieux de création différents et inclusifs

Mme Norris a rappelé au ministre que pour les organismes du ROCAJQ, la diversité n’est pas qu’un concept qu’on énonce : il s’actualise dans des projets porteurs et structurants pour les communautés dans lesquelles ils s’inscrivent. Les jeunes touché·e·s par les activités de ces organismes proviennent de différents milieux socioéconomiques et ethnoculturels, souvent marginalisé·e·s s ou vivant avec des limitations physiques ou intellectuelles. L’art et la pratique artistique sont utilisés comme des leviers de développement individuel et collectif, voire de transformation sociale. Les jeunes qui fréquentent ces lieux s’approprient des formes de création diversifiées, développent leur propre démarche artistique, explorent, se découvrent, s’émancipent, forgent leur identité et participent à redéfinir la société à leur image.

Les organismes communautaires culturels sont des lieux alternatifs axés sur la formation, le mentorat, la cocréation et la diffusion et offrent une variété d’outils d’expression culturelle à de jeunes hommes et jeunes femmes qui ne trouvent pas leur place dans les réseaux traditionnels de transmission de la culture, que ce soit l’école ou les institutions culturelles. Ce sont des lieux de création différents et c’est justement cet ADN si particulier qui les rend essentiels à la vitalité du milieu culturel québécois. « Nous réclamons une reconnaissance de ces organismes, véritables lieux de démocratie culturelle. Nous demandons que dans la nouvelle politique culturelle, on accorde à ceux-ci la place qui leur revient dans l’écosystème culturel québécois » a demandé Mme Norris.

Lors du forum, le ministre Fortin a reconnu qu’il est parfois difficile pour certains organismes d’entrer dans la bonne case pour obtenir le financement dont ils ont besoin pour maintenir et développe leurs activités. Le ROCAJQ souhaite maintenant que le plan d’action qui accompagnera la politique culturelle contiendra des mesures pour faciliter l’accès au financement afin que les organismes communautaires culturels puissent attribuer plus de ressources humaines à faire connaître leur travail et les artistes qui en émergent plutôt qu’à continuellement chercher les fonds nécessaires à leur fonctionnement.

À propos

Le ROCAJQ regroupe plus de 50 organismes à travers le Québec travaillant en approche globale communautaire auprès des jeunes (0-35 ans) et leur famille. Le ROCAJQ représente cinq organismes qui font de la pratique artistique leur principal outil d’intervention (Oxy-Jeunes, Atelier 19, Centre des arts de la scène les Muses, Café Graffiti, Art’hum), mais une majorité des membres l’intègrent d’une façon ou d’une autre dans l’éventail de services qu’ils offrent aux jeunes.

Dans la première phase de consultation précédant le forum qui s’est tenu les 5 et 6 septembre dernier, Oxy-Jeunes et le Centre des arts de la scène les Muses ont déposé des mémoires présentant leurs préoccupations et recommandations.

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Renseignements : Joakim Lemieux, agente des communications, 514 229-1597 communications@rocajq.org

[Communiqué de presse] La MRC des Maskoutains encourage l’engagement civique des jeunes

À quelques jours de la Journée internationale de la jeunesse, Mme Francine Morin, préfet de la MRC des Maskoutains, a signé aujourd’hui la déclaration d’engagement jeunesse de la Coalition interjeunes. Se faisant, elle engage toute la MRC à soutenir la jeunesse et à faire tomber les barrières qui peuvent entraver sa participation à la société. L’invitation est maintenant lancée aux autres MRC du Québec.

>> Communiqué de presse de la MRC des Maskoutains

Renseignements
Joakim Lemieux, agente des communications
514 229-1597
communications@rocajq.org

Gala des Prix Leviers 2016 : le ROCAJQ lance son appel à candidatures

logo_rougeLeviersMontréal, le 13 juillet 2016 – Le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ) organise la 7e édition de la cérémonie de remise des Prix Leviers. Cette soirée de gala aura lieu le 4 octobre 2016, au Parlementaire, le restaurant de l’Assemblée nationale. L’événement a pour but de valoriser des jeunes ayant eu des parcours de vie atypiques qui, malgré les multiples difficultés, ont réussi à s’intégrer dans la société.

Le ROCAJQ souhaite d’une part, encourager les initiatives d’empowerment des jeunes, partout au Québec et souligner, d’autre part, l’excellent travail des organismes communautaires autonomes jeunesse, à l’échelle de la province. En effet, ce sont les organismes membres du ROCAJQ, qui proposent les lauréats, en se basant sur des critères de cheminement personnel, de dépassement de soi et de contribution sociale marquante de leurs jeunes.

Ainsi, c’est une vingtaine de jeunes qui seront primés, cette année encore, en présence de gens d’affaires et des élu.e.s de différents paliers de gouvernement et d’instances publiques.

L’appel à candidatures est présentement ouvert à tous les organismes membres afin de mettre en lumière le parcours courageux de ces jeunes remarquables, leviers de transformation sociale pour eux-mêmes, pour leur communauté et pour la société québécoise.

 

 

 

Renouvellement de la Politique québécoise de la jeunesse-le ROCAJQ réagit

Québec, 30 mars 2016– Le ROCAJQ était présent au dépôt de la nouvelle politique québécoise de la jeunesse. Après avoir participé activement aux consultations de renouvellement en septembre 2015, le ROCAJQ, aujourd’hui heureux du dépôt de celle-ci, se dit inquiet face à l’inclusion des jeunes avec des parcours de vie différenciés.

 

«Des investissements importants doivent être faits pour soutenir ces jeunes que plusieurs structures gouvernementales ont abandonné. C’est lors du dévoilement de la Stratégie que nous pourrons constater la place offerte à ces jeunes qui ont besoin du soutien du Secrétariat à la Jeunesse (SAJ) pour faire partie de la société», affirme Gabrielle Lemonde, présidente du Regroupement.

 

«Dans l’ensemble, il s’agit d’une avancée pour la jeunesse du Québec, mais il reste encore beaucoup à faire. Nous serons heureux de mettre à contribution l’expertise de terrain diversifiée du ROCAJQ dans la réalisation de la prochaine Stratégie d’action jeunesse. Nos organismes membres, faciles d’accès, ouverts d’esprit et avec des horaires flexibles, travaillent quotidiennement à ce que le potentiel de chaque jeune, peu importe sa limitation ou son statut, soit reconnu dans sa globalité, afin que celui-ci trouve sa place dans la société» conclut Sylvie Norris, directrice du ROCAJQ.

 

La politique annonce des bénéfices importants pour les jeunes, cependant les sommes allouées à la Stratégie d’action jeunesse 2016-2021 sont inférieures à celles octroyées aux stratégies précédentes. De plus, l’abolition du Fonds d’Investissement Jeunesse a eu des impacts considérables sur les organismes qui travaillent avec les jeunes les plus marginalisés.

 

Le ROCAJQ et ses membres restent confiants sur le fait que le gouvernement sera à l’écoute de ces jeunes. Le Regroupement est prêt à travailler de pair avec le SAJ afin de mutualiser efficacement les efforts de chacun et mettre en place une Stratégie efficace, efficiente et équitable pour chaque jeune.

 

À propos du ROCAJQ

Le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ) regroupe 50 organismes membres (travail de rue, hébergement d’urgence, drop in, aide aux devoirs, toxicomanie, etc.). Répartis sur l’ensemble du territoire québécois, ces organismes font une différence dans la vie de plus de 300 000 jeunes.

 

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Source : Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ)

Renseignements: Denitsa Hristova, Responsable recherche et analyse, ROCAJQ,

tél : 514-388-7942

projets@rocajq.org

L’ASSEMBLÉE NATIONALE ADOPTE À L’UNANIMITÉ UNE MOTION EN FAVEUR DES DEMANDES DES 3000 ORGANISMES COMMUNAUTAIRES AUTONOMES EN SANTÉ ET SERVICE SOCIAUX

Québec, le 14 mai 2013. L’Assemblée nationale vient d’adopter à l’unanimité une motion demandant au gouvernement de rehausser le financement des organismes d’action communautaire autonome en santé et services sociaux. Cette motion s’inscrit à l’intérieur de la campagne Je tiens à ma communauté, je soutiens le communautaire, laquelle est portée par 3000 organismes réclamant un rehaussement de leur soutien financier à la mission et un véritable programme national afin de pouvoir contribuer pleinement au développement social et économique du Québec.

La motion a été déposée par monsieur Amir Khadir, député de Mercier pour Québec solidaire, conjointement avec la ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, madame Véronique Hivon, ainsi qu’avec mesdames Stéphanie Vallée, députée libérale de Gatineau et porte-parole de l’opposition officielle en matière de services sociaux et Sylvie Roy, députée caquiste d’Arthabaska et porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de services sociaux.

« La contribution des organismes communautaires autonomes en santé et services sociaux est essentielle et toutes les formations politiques le savent. Les groupes communautaires apprécient cette reconnaissance de l’Assemblée nationale » de dire Rémi Fraser, porte-parole de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (Table).

« Nous croyons que cette unanimité permettra au gouvernement de répondre rapidement aux revendications de notre campagne. » d’ajouter Vicky Brazeau, porte-parole de la Coalition des tables régionales d’organismes communautaires (CTROC).

Soulignons également que depuis février, près de 35 membres de l’Assemblée nationale ont déposé un total de plus de 30 000 signatures à la pétition Je tiens à ma communauté > je soutiens le communautaire, notamment les députés ayant aujourd’hui présenté la motion. Et ce n’est pas terminé; les pétitions continuent d’être signées partout et les dépôts se poursuivront dans les prochaines semaines.

La campagne Je tiens à ma communauté, je soutiens le communautaire vise à convaincre le gouvernement de combler le manque à gagner des 3000 organismes communautaires autonomes en santé et services sociaux, estimé à 225 millions de dollars par année, et de mettre en place un véritable programme national dédié au soutien financier de la mission de ces organismes. Les interventions d’aujourd’hui prouvent la détermination de ces groupes.

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La campagne est une initiative conjointe de la Coalition des tables régionales d’organismes communautaires (CTROC) et de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (Table). La CTROC regroupe 15 Tables régionales d’organismes communautaires. La Table est quant à elle formée de 39 regroupements nationaux. Ces deux organisations nationales totalisent plus de 3000 groupes abordant différentes problématiques liées à la santé et aux services sociaux dans toutes les régions du Québec.

Renseignements : Mercédez Roberge, 514-690-7826, coordination@trpocb.org

 

Développement de l’entreprenariat, la mobilisation locale et les jeunes

Dynamiser l’entreprenariat : un constat s’impose

La perspective de dynamiser l’état actuel de l’entreprenariat au Québec ne peut pas faire l’économie d’un élément incontournable, celui que des jeunes puissent se reconnaître les capacités entreprenariales et en valoriser leur développement. Le développement de la culture entreprenariale et la croissance du nombre d’entrepreneurs sont liés à une mobilisation locale qui doit privilégier l’appropriation de celle-ci. C’est à l’échelle locale que doivent être initiés des parcours diversifiés et pas forcément linéaires par et pour les jeunes. Ultimement, c’est l’ensemble des communautés locales qui bénéficiera d’une mobilisation autour d’un objectif partagé. Dans l’hypothèse de compétences complémentaires intégrées à une démarche de concertation entre tous les acteurs locaux, les jeunes doivent être une partie prenante et partager l’objectif commun. Or, la mobilisation des acteurs, la mise en commun de leurs compétences et leur transférabilité aux jeunes reposent sur l’engagement croisé des acteurs locaux et leurs expertises respectives. À ce chapitre, les organismes communautaires autonomes jeunesse1 agissent dans une logique d’appropriation et de concertation depuis 40 ans. Ces organismes se sont regroupés sur le plan national afin de se donner une interface efficace et efficient, le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ). Il n’en tient qu’à vous de l’utiliser.

Un préalable : le processus d’apprentissage et les parcours de vie différenciés

Lors du Congrés international francophone en entreprenariat et PME de 2006 qui s’est tenu à Fribourg en Suisse, un des thèmes fut Les compétences entreprenariales : définition et construction d’un référentiel. Un élément mis en relief fut l’affirmation de Minniti et Bygrave (2001) qui précisent que « l’entrepreneuriat est un processus d’apprentissage et qu’une théorie de l’entrepreneuriat requiert une théorie de l’apprentissage ». L’apprentissage2 n’est pas vu ici comme l’acquisition de connaissances académiques comme nous le retrouvons dans les programmes scolaires. Il s’agit d’abord des apprentissages acquis en dehors de l’école et de la famille par un processus d’essais et d’erreurs ainsi que d’accompagnement des jeunes par des adultes significatifs. Des parcours d’essais et d’erreurs à la mesure de chaque jeune tout en respectant leurs besoins, leurs différences et les réalités auxquelles ils font face. Pour le ROCAJQ et ses organismes membres, il est question de l’appropriation par les jeunes de leurs modes d’apprentissage et de la découverte de leurs capacités à travers des parcours de vie non-linéaires. Ces parcours de vie passent tout d’abord par une logique d’appropriation appliquée à plusieurs facettes de la vie en société:

√ Culture/identité
√ Citoyenneté
√ Autonomie
√ Choix des moyens
 

Par ailleurs, selon Franck Sérusclat (1999)  » les différentes pratiques tendent à se rejoindre et contribuent à l’élaboration, même dispersée, d’une pédagogie de l’autonomie et de la responsabilité qu’il faut autoriser. » Une pédagogie de l’autonomie et de la responsabilité qu’il faut autoriser. Voilà un point de vue qui rejoint les actions et le rôle des organismes communautaires autonomes jeunesse qui ne sont pas en marge des communautés locales dans lesquels ils s’inscrivent. La diversité des leurs actions en font des partenaires de premier plan pour permettre à des milliers de jeunes à travers tout le Québec de vivre des parcours diversifiés notamment celui de se reconnaître les capacités entrepreneuriales et d’en valoriser leur développement. Il n’y a pas de petit succès. Chaque fois qu’un jeunes réussi à atteindre ce qu’il voit comme une réussite, nous n’avons pas à le juger, mais à le soutenir.

Faire autrement : des réseaux élargis

Le développement de la culture entreprenariale exige de nous de faire autrement. L’existence d’un réseau de relations entre acteurs locaux peut s’avérer être une barrière ou un catalyseur. Sur la base de cette hypothèse, tous ne possèdent pas les mêmes capacités à contribuer. Ces inégalités engendrent des conséquences importantes pour la participation croisée des acteurs. Les informations et l’expertise sont, par conséquent, entachées et leur contenu souvent dépourvu d’une composante essentielle qui devrait être celle des acteurs locaux communautaires autonomes jeunesse et des jeunes. Il faut considérer que « les liaisons non-linéaires3 entre éléments d’information rendent possible l’examen d’une question selon de multiples perspectives. ». La mise en commun de l’expertise d’acteurs économiques, politiques et communautaires rend cette analyse plus complète. Toutefois, la complexification et son corollaire, l’incertitude font peur. Peut-on penser que les façons de faire actuelles pour dynamiser l’entreprenariat limitent la contribution d’acteurs du milieu communautaire et des jeunes pour assurer une zone de confort : un paradoxe si on considère que le développement de l’entreprenariat nécessite de mieux travailler en concertation et de donner leur chance aux petites sociétés innovantes4, ce que sont les organismes communautaires autonomes jeunesse au Québec.

A priori, l’histoire des organismes communautaires ne leur permet pas d’investir dans leur futur. La structure même de leur financement et de leurs relations aux acteurs étatiques crée une asymétrie structurelle. À posteriori, cette asymétrie ne favorise pas la participation croisée au développement local et par conséquent, au développement de l’entreprenariat auprès des jeunes. Dès lors, la perspective de dynamiser l’état actuel de l’entreprenariat local au Québec ne peut se réaliser pleinement. Dans ces conditions paradoxales, l’attention d’acteur public, privé et communautaire est sollicité. Une proposition comportant une part élevée de risques est lancée : l’acceptation de l’idée d’être confronté à des problèmes nouveaux, de nature et de contenu différent, de même que de reconnaître le statut formateur de la participation croisée des acteurs et la possibilité d’essais et d’erreurs. Ces changements impliquent autant une profonde transformation des mentalités et des structures qu’une aptitude humaine à valoriser et mettre en réseau des compétences nouvelles, dont celles rendues accessibles par les organismes communautaires autonomes jeunesse. Il devient clair que s’il y a un investissement relationnel entre les partenaires, les solutions à envisager relèveront d’une philosophie pratique et d’un esprit de médiation à partager plutôt que d’un cadre administratif et d’une bureaucratie lourde. À ce chapitre, les organismes communautaires ont une expertise appréciable développée au cours des 40 dernières années. Même si une bonne partie des relations efficaces est de nature informelle, il est souhaitable et profitable d’organiser une meilleure imbrication, une articulation améliorée des acteurs locaux habitués à mobiliser de façon indépendante leurs compétences. Pour mieux relever ce défi, la volonté de s’engager dans ce processus doit se manifester et être soutenu par des gestes pratiques et concrets.

Une notion à retenir : l’interface

Toutes ces avenues supposent une attitude propice à la médiation et à la valorisation des différences. Cette prédisposition n’est pas aussi fréquente que le laissent penser les nombreuses déclarations d’agir dans cette direction et ce, de la part de tous les acteurs. La tentative du ROCAJQ d’être un interface entre les organismes communautaires autonomes jeunesse, les jeunes, les acteurs locaux et provinciaux, peut s’avérer être une réponse. Dans les faits, nous en relevons rarement la pratique. Pourtant, de très nombreux ouvrages nous éclairent sur l’action communautaire autonome jeunesse comme promoteur d’une pédagogie de l’autonomie et de la responsabilité qu’il faut valoriser. Par ailleurs, le ROCAJQ est détenteur d’expériences et d’expérimentations transférables. C’est sans compter sa capacité à mettre en place des mécanismes contribuant à l’émergence de projets novateurs, de projets fédérateurs ou réducteurs des incompatibilités. Sur la base de ces observations, comment orchestrer nos actions? Comment voir la richesse du partage d’expertise pour atteindre des objectifs communs? Comment reconnaître l’expertise des organismes communautaires autonomes jeunesse comme composantes locales de premier plan? Comment utiliser le ROCAJQ comme interface et acteur du développement au Québec? Il vous appartient maintenant d’en prendre acte et d’en décider. Nous agirons en conséquence.

Éléments bibliographiques

Laviolette Éric Michaël, 2006, «Les compétences entreprenariales : définition et construction de référentiel», Congrés international francophone en entreprenariat et en PME, Fribourg, Suisse, 25, 26, 27 octobre

Bertacchini Y., «Du gisement des compétences locales & de leur transfert: quelles modalités?» , Laboratoire LePont, Université de Toulon et du Var- BP 132 – F-83957

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Bertacchini et al., 2000, «How to federate some local resources by developing new links ?», ISA Research Committee 23, in [http://wwwhird Triple Helix International Conference], Rio de Janeiro, Brazil, 26-29 April.

Bertacchini Y., Dou H., 2001,«The Territorial competitive intelligence: a network concept», Actes du Colloque VSST ‘2001 p 101,

Barcelone 15-19 octobre 2001.

Etchegoyen A, 1999, Les défis de l’éducation,170 pages, Questions de Société, France Loisirs.

Filbet M et Tazi, 1999, «Le système d’information en « réseau »: une approche par l’organisation et par les nouvelles technologies de l’information.», Congrès de Génie Industriel, Montréal.

Jayet H et al,1996, «Structures économiques et barrières à l’entrée», Rapport au Commissariat Général au Plan, CESURE, 128 p, Lille I, 1996.

Popper K.H., 1984, La logique de la découverte scientifique, Paris, Payot,1984.

Raison,1998, «Intelligence territoriale : Le cas du Poitou-Charentes.», NET 98 : le salon de l’Internet et de l’Intranet : Paris, 9-11 Six,1999, «L’enjeu de la médiation.», Le Monde, 24 décembre.

Sfez L.et al, 1991, «Territoire et communication.», Quaderni, n°13, Paris, CREDAP

Tetu J.F., 1995,«L’espace public et ses médiations.», Hermes, n° 17, de la page 287 à la page 298, Paris, Editions du CNRS.

Wagensberg,1999, «Complexité contre incertitude.», La Recherche, n°326 p 111.

Suite du Colloque portant du l’engagement des jeunes du 24 au 27 avril 2012

Julie Mareschal, Cégep François-Xavier-Garneau
Martin Goyette, CRÉVAJ, ENAP
Patrice LeBlanc, UQAT
Nicole Gallant, INRS – Urbanisation, Culture, Société
Madeleine Gauthier, INRS – Urbanisation, Culture, Société
Elizabeth Greissler, Université de Montréal
Jean-Louis Paré, UQTR
Éric Richard, Campus Notre-Dame-de-Foy
Stéphanie Garneau, Université d’Ottawa
Marc Molgat, Université d’Ottawa
Diane Farmer, University of Toronto
Valérie Becquet, Université Cergy-Pontoise
Vincenzo Cicchelli, Université Paris-Descartes
Jorge Benedicto, UNED, Espagne, INRS UCS
Annalisa Lendaro, CREVAJ, ENAP, LEST CNRS
Michele Altomonte, Università degli Studi di Torino

« Engagez-vous, qu’y disaient »

Les jeunes sont apathiques, passifs, matérialistes, individualistes, narcissiques et se sont
désengagés de la politique. Voici ce qu’on reproche aux jeunes depuis tant d’années.
À Baie Saint-Paul, se tenait du 24 au 27 avril un colloque portant sur l’engagement des jeunes
dans les diverses sphères de leur vie. Ce colloque réunissait plusieurs spécialistes internationaux
de la jeunesse, du travail, de l’éducation et des politiques publiques à l’endroit des jeunes et
avait pour but de circonscrire les diverses manières, voire les nouvelles manières, qu’ont les
jeunes de s’engager. Les événements qui se sont produits pendant notre réunion de recherche
nous ont vivement incités à nous positionner publiquement sur le mouvement étudiant et le
conflit social dont est actuellement témoin la société québécoise.

S’engager pour une cause commune

En sociologie politique, l’engagement se définit comme la participation à une action collective
en vue de revendiquer, de promouvoir ou de défendre une cause commune. L’engagement peut
prendre plusieurs formes, y compris celles de la résistance et de la contestation. Tenter de
comprendre l’engagement, on l’aura compris, c’est aussi nous pencher sur la manière dont une
société, à commencer par son gouvernement, participe à la construction de l’engagement (ou
du non-engagement) des jeunes.
Malgré les gaz lacrymogènes, les injonctions et les arrestations massives, nos jeunes soidisant
« apathiques » ont osé depuis plusieurs semaines prendre la parole publiquement afin de
proposer une autre vision de la société. Ces étudiants font le choix d’insister sur l’importance
d’un service public qui demeure accessible pour tous, au prix de leur intérêt personnel immédiat
(risque du report de l’obtention d’un diplôme, perte d’un emploi d’été, etc.). Ils le font un peu
pour eux, mais surtout pour les étudiants qui leur succéderont. Il y avait longtemps que nous
n’avions assisté à une mobilisation collective de jeunes d’une telle ampleur au Québec. La
société québécoise devrait être soulagée de voir une jeunesse aussi politisée et aussi engagée.

Un déni de reconnaissance

Mais que récolte actuellement cette jeunesse engagée? Un déni de reconnaissance de la part du
gouvernement. L’État refuse de les écouter, de les entendre, de les voir. Pire, il fait preuve de
mépris en judiciarisant un conflit de nature sociale et en poussant l’odieux jusqu’à faire de
l’humour à leurs dépens. Bref, les étudiants ne sont pas pris au sérieux. On ne les considère pas
comme des acteurs sociaux et des interlocuteurs valables comme les autres, probablement
parce qu’ils sont jeunes et ne parlent pas le même langage politique que leurs décideurs. Cette
attitude condescendante et provocante, où il n’est fait aucun effort pour comprendre le sens et
les formes de leur participation politique, risque ou bien de les démobiliser et de les rendre
apathiques pour de vrai, ou bien d’encourager à la révolte.

La « désobéissance civile » comme engagement?

Certains esprits réducteurs seront tentés de nous accuser d’encourager la crise en ne dénonçant
pas ouvertement les quelques actes de désobéissance civile auxquels nous avons pu assister.
Ces actions, que d’aucuns considèrent illégitimes, sont à être resituées dans le contexte dépeint
plus haut. Quel engagement politique peut-on espérer des jeunes lorsqu’on ne prend pas leur
parole au sérieux? Est-il si surprenant que, quand on ne semble pas être entendu, on cherche à
parler de plus en plus fort, à crier? On ne peut penser la résistance et la contestation, ni leur
traduction en actes, sans penser également le pouvoir qui leur fait face. Avant de condamner les
contestations étudiantes, ne devrions-nous pas examiner la manière dont le gouvernement a
traité les étudiants et leurs revendications depuis le début?

Vous dites : Année internationale de la jeunesse ?

Saviez-vous que les Nations Unies ont décrété l’année internationale de la jeunesse pour 2010-2011 ? Oups, nous sommes en 2012 ! À la grandeur de la planète, il y avait un seul thème : Dialogue et compréhension mutuelle. Est-ce que cela évoque quelque chose ?

Au Québec, aucune action n’a été entreprise ou même soutenue par les gouvernements actuels. Le Premier ministre du Québec avec le Secrétariat à la jeunesse sont responsables des dossiers jeunesses  Comment se fait-il que cet événement ait passé sous silence ? Comment interpréter cela autrement que comme un manque de volonté d’ouvrir le dialogue avec les jeunes du Québec ? Le mutisme des principaux pouvoirs politiques destinés à la jeunesse laisse perplexe et la lutte actuelle des étudiants est une autre manifestation de ce manque d’ouverture envers la jeunesse.

Des représentants du Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ) ont participé à un point de presse, le 22 février 2012. Cet événement était organisé par des jeunes mobilisés et impliqués accompagné du Bureau de consultation jeunesse qui oeuvre avec eux dans leur communauté. Ils ont dénoncé l’absence totale d’engagement des pouvoirs publics et de de leurs représentants dans le cadre de l’année internationale de la jeunesse.



En proclamant cette Année internationale par sa résolution 64/134
, adoptée en décembre 2009, l’Assemblée générale des Nations Unies a montré combien la communauté internationale tenait à intégrer les questions de la jeunesse aux activités de développement menées aux niveaux mondial, régional et national. Placée sous le thème Dialogue et compréhension mutuelle, cette Année internationale vise à promouvoir les idéaux de la paix, du respect des droits de l’homme et de la solidarité entre générations, cultures, religions et civilisations.

Le monde est aux prises avec des crises nombreuses et souvent simultanées, et la réalisation des objectifs de développement fixés au niveau international se heurte à des obstacles sur le plan des finances, de la sécurité et de l’environnement et à des difficultés socioéconomiques. Pour assurer un processus de développement durable et général, il faut investir dans la jeunesse et agir en partenariat avec les jeunes.

Les jeunes aspirent à entreprendre un dialogue entre générations pour être une partie prenante des décisions qui les touchent. Les difficultés des étudiants à se faire entendre sont tristement partagées par d’autres jeunes au Québec qui se heurtent au mutisme de nos dirigeants avec encore plus de véhémence. Les étudiants ont la force du nombre et sont actuellement porteurs d’une voix qui se fait entendre de plus en plus. Nous espérons que cette mobilisation pourra faire écho aux jeunes moins nombreux, mais engagés de plein pied dans des transformations sociales collectivement profitables. Ils oeuvrent, notamment, pour que la politique jeunesse de 2001 soit révisée afin d’en diminuer l’influence prédominant de l’économie sur les décisions concernant l’éducation, la santé, les services sociaux, la culture, l’environnement, l’emploi et le développement local.

En complément d’information, vous êtes invités à lire le texte suivant http://rocajq.org/2012/02/24/un-silence-qui-parle-une-jeunesse-qui-en-a-long-a-dire/. Peut-être y trouverez-vous des arguments intéressant quant à la nécessité pour les dirigeants d’ouvrir le dialogue avec tous les jeunes, quel qu’ils soient.