MONTRÉAL, mercredi 6 septembre 2017 – Le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ) a profité du temps de parole qui lui a été alloué lors du Forum national de consultation sur le renouvellement de la politique culturelle québécoise pour dénoncer la situation de précarité dans laquelle se trouvent les organismes communautaires culturels.

Mme Sylvie Norris, directrice générale du ROCAJQ, a exprimé au ministre de la Culture et des Communications, M. Luc Fortin, l’inquiétude partagée par les organismes communautaires culturels qui doivent constamment lutter pour leur survie. Ces organismes accomplissent un travail important dans leur communauté respective, mais dans l’absence d’un financement adéquat et récurrent, leur existence est constamment menacée. « Nous souhaitons ardemment que le gouvernement prenne acte de la précarité dans laquelle se retrouvent les organismes communautaires culturels et qu’un programme de financement à la mission spécifique à leur statut particulier soit créé. Nous croyons qu’étant donné leur spécificité, c’est au ministère de la culture de les prendre en charge » a soutenu Mme Norris.

Des lieux de création différents et inclusifs

Mme Norris a rappelé au ministre que pour les organismes du ROCAJQ, la diversité n’est pas qu’un concept qu’on énonce : il s’actualise dans des projets porteurs et structurants pour les communautés dans lesquelles ils s’inscrivent. Les jeunes touché·e·s par les activités de ces organismes proviennent de différents milieux socioéconomiques et ethnoculturels, souvent marginalisé·e·s s ou vivant avec des limitations physiques ou intellectuelles. L’art et la pratique artistique sont utilisés comme des leviers de développement individuel et collectif, voire de transformation sociale. Les jeunes qui fréquentent ces lieux s’approprient des formes de création diversifiées, développent leur propre démarche artistique, explorent, se découvrent, s’émancipent, forgent leur identité et participent à redéfinir la société à leur image.

Les organismes communautaires culturels sont des lieux alternatifs axés sur la formation, le mentorat, la cocréation et la diffusion et offrent une variété d’outils d’expression culturelle à de jeunes hommes et jeunes femmes qui ne trouvent pas leur place dans les réseaux traditionnels de transmission de la culture, que ce soit l’école ou les institutions culturelles. Ce sont des lieux de création différents et c’est justement cet ADN si particulier qui les rend essentiels à la vitalité du milieu culturel québécois. « Nous réclamons une reconnaissance de ces organismes, véritables lieux de démocratie culturelle. Nous demandons que dans la nouvelle politique culturelle, on accorde à ceux-ci la place qui leur revient dans l’écosystème culturel québécois » a demandé Mme Norris.

Lors du forum, le ministre Fortin a reconnu qu’il est parfois difficile pour certains organismes d’entrer dans la bonne case pour obtenir le financement dont ils ont besoin pour maintenir et développe leurs activités. Le ROCAJQ souhaite maintenant que le plan d’action qui accompagnera la politique culturelle contiendra des mesures pour faciliter l’accès au financement afin que les organismes communautaires culturels puissent attribuer plus de ressources humaines à faire connaître leur travail et les artistes qui en émergent plutôt qu’à continuellement chercher les fonds nécessaires à leur fonctionnement.

À propos

Le ROCAJQ regroupe plus de 50 organismes à travers le Québec travaillant en approche globale communautaire auprès des jeunes (0-35 ans) et leur famille. Le ROCAJQ représente cinq organismes qui font de la pratique artistique leur principal outil d’intervention (Oxy-Jeunes, Atelier 19, Centre des arts de la scène les Muses, Café Graffiti, Art’hum), mais une majorité des membres l’intègrent d’une façon ou d’une autre dans l’éventail de services qu’ils offrent aux jeunes.

Dans la première phase de consultation précédant le forum qui s’est tenu les 5 et 6 septembre dernier, Oxy-Jeunes et le Centre des arts de la scène les Muses ont déposé des mémoires présentant leurs préoccupations et recommandations.

– 30  –

Renseignements : Joakim Lemieux, agente des communications, 514 229-1597 communications@rocajq.org

Recommended Posts