Source : ROCAJQ

16 avril 2025

 

S’il fallait résumer l’état d’esprit de la première édition de ce colloque des intervenants, c’est dans le sous-titre « Relions nos forces » qu’il fallait chercher. Car c’est bien cet esprit d’union qui a animé durant deux jours les 250 personnes qui ont répondu à l’appel de la Coalition Interjeunes à Québec.

Un rassemblement historique puisqu’il réunissait pour la première fois des intervenant·es issu·es des organismes membres du ROCAJQ et des six autres regroupements de la coalition.

Se mobiliser pour plus de transformation sociale

Cet évènement intersectoriel de l’ACA jeunesse a été l’occasion pour les travailleurs communautaires des organismes d’échanger, de raconter leurs expériences et de créer des ponts entre leurs différentes réalités.

Le mot d’ouverture du colloque était là pour rappeler le rôle historique de l’Action communautaire autonome (ACA) dans le mouvement pour la justice sociale au Québec, et ce, dans un contexte politique et économique incertain. La politique agressive de Donald Trump et la hausse du coût de la vie étaient sur toutes les lèvres tant leurs impacts sur la jeunesse sont aussi importants qu’imprévisibles.

Un seul mot d’ordre pour les organisateurs et les conférenciers : continuer la mobilisation et les actions collectives pour défendre les droits de l’action communautaire jeunesse et promouvoir la transformation sociale. « Pour les 4 500 organismes et près de 54 000 travailleurs et travailleuses, il ne faut pas se reposer sur les acquis, mais bien continuer d’être au cœur des changements », a déclaré Tristan Ouimet Savard, du RQ-ACA, lors de la conférence d’ouverture.

Relier les forces des intervenant·es jeunesse

Joëlle Mcneil-Paquet de l’Antre-jeunes de Mercier-Est

ROCAJQ

Les deux journées ont également été rythmées par des ateliers thématiques animés par plusieurs intervenant·e·s. La coalition avait choisi d’orienter ces ateliers de formations autour de trois axes : les interventions, les enjeux sociaux et les organismes à l’honneur. La prévention, les milieux inclusifs, l’anxiété chez les jeunes… La liste des ateliers diversifiés et couvrant un grand panel de besoins de la jeunesse a permis aux intervenant·es présent·es de mieux s’outiller, mais également de partager leurs expériences et les problématiques rencontrées sur le terrain.

« La diversité des sujets abordés est une véritable force de ce colloque. Avoir la possibilité pour les intervenant·es d’échanger et de se former sur des approches aussi importantes que la justice alternative ou la réduction des méfaits va permettre à nos organismes membres de bonifier leurs actions », a réagi la directrice du ROCAJQ, qui a participé au Colloque, Noémie Roche.

L’atelier par rapport à la réduction des méfaits, qui a eu lieu la première journée du colloque, a notamment reçu beaucoup de participants. Un enjeu dont le financement reste en péril après une motion maladroite adoptée par Québec en décembre dernier. « La réduction des méfaits c’est de prendre la personne où elle est. C’est une approche qui est complémentaire à d’autres, la réduction des méfaits ne va pas sans la prévention. C’est vraiment un concept humaniste, prendre la personne dans sa globalité, dans un concept non moralisateur, pas autoritaire », explique Mylène St-Onge, membre de l’organisme Trip jeunesse Beauport et vice-présidente de l’ATTRueQ.

Pour Joëlle Mcneil-Paquet de l’Antre-jeunes de Mercier-Est, cet exercice de rétroaction de la part des intervenants et des directions d’organisme est primordial : « C’est important pour soutenir la transformation sociale que nos équipes soient dans une posture d’ouverture par rapport à la remise en question. C’est cela qu’on doit faire pour améliorer nos pratiques puis pour améliorer la réponse qu’on offre aux besoins ou aux enjeux vécus par nos populations. »

Un esprit d’entraide et d’union qui s’est perpétué jusqu’à la clôture du colloque. Face à des enjeux qui ne cessent d’empirer comme la crise du logement, l’anxiété ou le coût de la vie, la prise de parole de plusieurs intervenant·es issus de différents secteurs fut l’occasion de partager et de renforcer encore une fois le sentiment de fierté pour un mouvement collectif qui lutte pour plus de transformation sociale dans la province.

Des engagements écrits par tous les participant·es ont pu être reliés ensemble afin de ne former qu’une seule et même longue chaîne de promesses faites aux jeunes pour les prochaines années d’actions.