La deuxième chance de Tristan, surpris à plagier ChatGPT
Que faire de ces étudiants qui plagient ChatGPT? Une professeure de philosophie du Cégep de Victoriaville a mené sa propre expérience en donnant une deuxième chance à ceux qui avaient triché. Est-ce que les étudiants pincés ont appris leur leçon?
Zéro. C’est la note qu’a reçue Tristan Dassylva pour son travail dans le cadre du cours Philosophie et rationalité. La raison? Utilisation illégitime de ChatGPT. « Oui, j’ai eu ma leçon, mais en même temps je dirais que j’ai aussi eu une chance », philosophe-t-il.
L’étudiant au Cégep de Victoriaville se considère comme chanceux. À l’instar d’une dizaine de ses collègues, il a été pris à plagier un texte généré par ChatGPT pour un travail qui valait 20 % de la session. Sauf que plutôt qu’un zéro, c’est une main tendue qu’il a reçue. Je me suis souvenue que j’ai déjà eu 17 ans et que je n’ai pas été exactement une élève très, très modèle, se remémore, en riant, la professeure de philosophie au Cégep de Victoriaville, Noémie Verhoef.
Tristan regrette d’avoir utilisé ChatGPT pour écrire un résumé d’article scientifique à sa place. « J’ai eu ma leçon, mais j’ai surtout eu une deuxième chance », dit-il. PHOTO : RADIO-CANADA
Je dirais même que Tristan est probablement un meilleur élève que moi à 17 ans.
Étudiant en première année au programme des sciences de la nature, c’est vrai que Tristan Dassylva prend ses études au sérieux. D’habitude, je suis un élève quand même assez à mon affaire. Je participe en classe, je ne manque pas vraiment d’heures de cours à moins que ce soit le hockey qui m’empêche de participer et j’ai quand même de bonnes notes dans la plupart des matières, raconte le jeune athlète.
Sauf qu’il a flanché quand est venu le temps de remettre son travail de philosophie. Il a lui-même écrit sa dissertation, mais pas le résumé d’un article scientifique qui lui a été demandé. J’ai mal géré mon temps, avoue-t-il.
Et Tristan a préféré prendre un raccourci plutôt que de remettre son travail en retard.
Je me doutais qu’il allait y avoir des répercussions si j’abusais de l’intelligence artificielle.