Source : Radio-Canada

7 mai 2025

Voici un résumé de l’article de Radio-Canada :

Il ne sera bientôt plus possible d’avoir un centre de consommation supervisée à moins de 150 mètres d’une école ou d’une garderie. C’est en tout cas le souhait du gouvernement québécois qui a annoncé le dépôt d’un projet de loi en ce sens. Ce projet de loi fixera des « règles claires » quant à l’obtention d’un permis de consommation supervisée par un organisme. Si les centres de consommation ne pourront pas exister à moins de 150 mètres d’un établissement scolaire, ces derniers ne pourront également pas s’implanter à proximité d’un site de consommation déjà existant.

Au cœur de ce projet de loi, la crise des surdoses et la volonté de sécuriser les lieux pour tous, d’après le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant. Cité par Radio-Canada, le ministre assure qu’il se garde le droit de révoquer une autorisation ou bien encore de demander plus d’informations à un organisme pour justifier le maintien de ses activités. Québec précise toutefois que les centres d’injections gérés par des établissements de santé ainsi que les sites mobiles des organismes communautaires comme L’Anonyme ne seront pas visés.

Cette mesure touchera deux sites de consommation sur les 14 que compte actuellement la province. Québec accordera un délai de quatre ans à certains organismes comme la Maison Benoît-Labre à Montréal pour déménager afin de répondre aux nouvelles exigences. Ce genre de législation avait déjà provoqué la fermeture de dix centres en Ontario.

Les organismes comme le Bureau régional d’action sida (BRAS) situé à Gatineau se prépare à répondre à cette mesure du gouvernement. L’organisme défend sa cohabitation sans enjeux avec le voisinage. La directrice du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM), Annie Savage, déplore que la voie choisie par le gouvernement pour la réduction des méfaits passe par une réglementation plutôt que de l’éducation. Elle souligne que le gouvernement devrait porter son travail sur l’éducation, la sensibilisation et la déstigmatisation du regard que l’on peut porter sur les personnes aux prises avec des enjeux de consommation.