Source : ROCAJQ avec infos TRPOCB

28 février 2025

L’amélioration du financement du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) a été la principale revendication de la délégation de la campagne Ca$$$h, dont le ROCAJQ a fait partie, le 12 février à l’Assemblée nationale à Québec. Comme outil de pression, les parlementaires ont reçu un album de revendications regroupant 275 affiches avec les besoins financiers réels de chaque groupe. La délégation, portée par la TRPOCB (Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles), a rencontré des élus des quatre partis siégeant à l’Assemblée, incluant le ministre responsable des services sociaux, Lionel Carmant.

Le ROCAJQ a fait partie de la délégation pour la deuxième année consécutive dans le cadre de cette approche auprès des élus. « C’est un mouvement important, car les élus reçoivent des demandes de toutes sortes ; j’ai pu exposer des éléments concrets et expliquer comment le sous-financement affecte la jeunesse au Québec », remarque Noémie Roche, directrice du ROCAJQ et membre de la délégation.

Trois demandes pour un PSOC plus juste

Lors des discussions avec les élus, trois demandes majeures ont été mises de l’avant :

  1. L’indexation des subventions à la mission globale selon l’indice des coûts de fonctionnement du communautaire (ICFC), plutôt qu’à l’IPC (Indice des prix à la consommation), qui ne tient pas compte de la réalité spécifique des organismes.

  2. L’équité de financement, avec l’application de seuils planchers communs, adaptés aux organismes.

  3. Un rehaussement du financement, avec 1,7 milliard de dollars supplémentaires pour la mission globale du PSOC.

Selon la délégation, l’adoption de ces mesures permettrait aux organismes de se concentrer sur leur mission, tout en générant des économies pour l’État, notamment en réduisant le fardeau administratif lié à la reddition de comptes.

Rencontre avec Carmant

Le ministre Carmant s’est montré particulièrement intéressé par l’ICFC. Il a découvert que l’attribution de l’ICFC ne représenterait qu’une dépense supplémentaire de 7,8 millions de dollars pour l’État, ce qui a semblé constituer une motivation importante pour en discuter la faisabilité au sein du gouvernement. Actuellement, le gouvernement utilise l’IPC (Indice des prix à la consommation) pour indexer le PSOC, une méthode qui ne tient pas compte des besoins réels des organismes communautaires.

Portée par la TRPOCB depuis 2017, la campagne CA$$$H continue de réclamer un financement stable et pérenne pour les OCASSS, acteurs essentiels du soutien aux populations vulnérables. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement, alors que les organismes attendent une réponse concrète aux enjeux soulevés.

Un soutien marqué de l’opposition

Les représentants des différents partis d’opposition ont manifesté un vif intérêt pour les revendications de la campagne CA$$$H :

  • Parti libéral du Québec : Désirée McGraw et André Albert Morin ont exprimé leur inquiétude face aux défis liés aux ressources humaines et aux infrastructures des OCASSS. Le député Morin a notamment comparé le coût de l’indexation à la somme de 7,8 millions versée par le gouvernement pour un match des Kings de Los Angeles à Québec.
  • Québec solidaire : Guillaume Cliche-Rivard a discuté avec la délégation pendant plus d’une heure, notamment sur la précarité des emplois dans le secteur communautaire. Par la suite, l’ensemble du caucus solidaire a été rencontré, démontrant un soutien marqué aux revendications du mouvement de l’Action communautaire autonome (ACA).
  • Parti québécois : Joël Arseneau, porte-parole en matière de services sociaux, a insisté sur l’importance d’un financement stable et de l’autonomie des groupes. Il a souligné que le droit à la santé ne devrait pas varier selon le code postal, plaidant pour un financement équitable dans toutes les régions du Québec.

Une mobilisation qui se poursuit

Portée par la TRPOCB depuis 2017, la campagne CA$$$H continue de réclamer un financement stable et pérenne pour les OCASSS, acteurs essentiels du soutien aux populations vulnérables. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement, alors que les organismes attendent une réponse concrète aux enjeux soulevés.