Source : Actualités UQAM
Voici un résumé de l’article d’ActualitésUQAM :
Face à l’aggravation de la crise climatique ainsi que celle du logement, les organismes communautaires peinent à répondre aux besoins des groupes sociaux les plus vulnérables, dont les personnes itinérantes. C’est ce que révèle une étude menée par la professeure de l’École de travail social Mélissa Roy pour le Réseau Solidarité itinérance du Québec (RSIQ) qui représente plus de 200 organismes communautaires.
Ce travail de recherche met en exergue les difficultés rencontrées par des organismes communautaires offrant des services aux personnes en situation d’itinérance. Alors que les ressources restent limitées, des responsables d’organismes ont confié à Mélanie Roy une pression et une charge de travail supplémentaire pour faire face à la hausse des demandes d’aide. Ces besoins supplémentaires sont notamment accrus depuis quelques années avec les phénomènes météorologiques causés par la crise climatique. Canicule et inondations causées par des pluies extrêmes sont devenues une nouvelle réalité pour les personnes en itinérance et les organismes doivent dorénavant faire face à ces nouveaux enjeux.
Les organismes communautaires en itinérance offrent des refuges d’urgence temporaires, que ce soit des haltes-chaleur ou des haltes-fraicheur ainsi que des logements de transition et des logements sociaux. Mais leurs ressources, qu’elles soient humaines, matérielles et financières ne sont pas suffisantes et provoquent une pénurie de moyens pour venir en aide aux itinérants.
Des pistes de solution ont également été trouvées à la suite des groupes de discussion qui réunissaient les acteurs du domaine de l’itinérance : un financement plus stable lié à la mission et non plus par projet, des haltes climatiques pérennes et accessibles toute l’année, une instance intersectorielle avec la mobilisation d’autres acteurs comme les municipalités. Afin de pallier à l’épuisement et au sentiment d’impuissance qu’ont pu ressentir les membres des organismes, les organismes devront également concevoir des services privilégiant la prévention, la préparation et l’adaptation à ces nouveaux enjeux. Les données de cette recherche pourront permettre aux organismes communautaires d’émettre des recommandations pour les élus et décideurs politiques afin d’influencer les futures politiques municipales et provinciales.
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