Source : Radio-Canada

16 avril 2025

Voici un résumé de l’article de Radio-Canada :

Alors que l’élection fédérale bat son plein, Radio-Canada s’est demandé comment s’informent les jeunes électeurs. Les jeunes entre 18 et 24 ans représentant le taux de participation le plus faible parmi tous les groupes d’âge. Selon les données d’Élections Canada, les 18-34 ans ont voté à 46.7% lors des élections fédérales de 2021, soit une baisse de 7.2% face au précédent scrutin.

Si certains jeunes n’ont pas encore pris le temps pour s’informer sur leur futur vote, d’autres se font informer par leurs proches ou les réseaux sociaux. Selon une étude réalisée par NETendances en 2024, 64% des Québécois de 18-34 ans interrogés utilisent les réseaux sociaux pour s’informer. Des réseaux sociaux qui sont devenus des vecteurs d’informations de confiance pour les jeunes, équivalents pour beaucoup à l’information produite par les journalistes professionnels. Un choix qui peut s’expliquer selon les experts par le ton et le format, mais également par le sentiment que les médias traditionnels ne couvrent pas les préoccupations de la jeunesse comme le logement, l’inflation ou le coût de la vie.

Si les partis politiques vont beaucoup moins à la rencontre des jeunes, il n’hésite pas à investir ces nouveaux réseaux pour leurs campagnes électorales à l’image du chef conservateur Pierre Poilievre qui a accordé une entrevue à l’entrepreneur Olivier Primeau, sur le même modèle que le président américain Donald Trump ou l’ex-candidate démocrate Kamala Harris.

S’il existe encore une certaine opposition entre les médias traditionnels et les « nouveaux médias » tels que les réseaux sociaux, de nombreux créateurs de contenu s’essayent à l’analyse ou le commentaire politique. Selon Mounir Kaddouri, créateur de la chaine « Maire de Laval », rappelle l’importance de la production de nouvelles par les médias traditionnels face aux commentaires d’opinion qui ne font parfois selon lui, qu’effleurer le sujet. Si ceux-ci sont plus divertissants et incarnés par les créateurs sur les réseaux sociaux, ils sont aussi plus polarisants à cause des algorithmes et prompt à la désinformation. Comme l’affirme Valérie-Anne Mahéo, professeure des sciences politiques à l’université Laval, il peut y avoir un glissement entre les faits et l’opinion, entre une information vérifiée ou non.