Source : ROCAJQ


340 recommandations plus tard, les jeunes attendent toujours des gestes concrets.
Transformer des rêves en réalité, c’est l’objectif que se sont donné une trentaine de personnes réunies pour analyser les recommandations issues des Grandes Consultations Jeunesse (GCJ). Plus de 340 recommandations, réparties en 14 thématiques, ont émergé de huit années de consultations menées auprès des jeunes du Québec.
« Ces recommandations sont toutes pertinentes. Mais est-ce qu’il y a eu des avancées ? Qu’est-ce qui n’a pas du tout été couvert par les actions de nos gouvernements ? Le défi, c’est de savoir comment on peut porter la voix des jeunes et les prochaines actions », explique Jennifer Robillard, directrice générale de la Coalition Interjeunes.
Le groupe a choisi trois thématiques pour approfondir les discussions : la création de comités de concertation pour faciliter l’écoute des jeunes auprès des gouvernements, l’amélioration de l’accès aux banques alimentaires pour les jeunes, et la stabilisation du personnel dans les écoles afin de mieux soutenir les étudiants. Les participants ont pu se servir des Lego afin de construire leurs solutions en lien avec les thématiques.
Le Grand Bilan des GCJ se déroule les 25 et 26 mars à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier. Des organismes de terrain, des regroupements jeunesse — dont le ROCAJQ — et des jeunes ayant participé à des éditions de la GCJ sont au rendez-vous.



Identifier les progrès… et les oublis
L’un des objectifs majeurs de ces deux journées est d’identifier les recommandations qui ont mené à des actions concrètes. Une recommandation datant de 2017 proposait, par exemple, d’intégrer des personnes formées en intervention sociale dans les corps policiers. Une mesure qui, aujourd’hui, est de plus en plus présente dans les forces de l’ordre.
Mais d’autres enjeux persistent, voire s’aggravent. Le logement en est un. Selon les participantes et participants, la thématique a commencé à apparaître dans les consultations avec plus de force à partir de 2019, et elle est restée constante depuis. En regardant les chiffres par rapport au logement, c’est un enjeu qui va de pire en pire.
Et maintenant ?
Ce bilan ne vise pas seulement à identifier des tendances explique Jennifer Robillard. « Ce travail est à la fois pour la Coalition Interjeunes, pour qu’on ait un pouvoir d’action sur la suite, mais aussi pour les organismes, donc qu’est-ce qu’eux peuvent faire à leur niveau ».
Parmi les données présentées : 20 % des recommandations concernent des besoins de soutien, 14 % portent sur la réussite scolaire, et 12 % touchent la sensibilisation.
Noémie Roche, directrice du ROCAJQ, souligne que ces thématiques ont également été recensées lors des consultations des membres pour le Cahier de revendications, ou pendant le développement des Galas des prix Leviers. « C’est intéressant de voir les mêmes besoins dans différentes études ou perspectives, car cela permet de travailler de façon plus alignée. Dans le Gala des prix Leviers que le ROCAJQ fait une fois par année, la sensibilisation est la clé. On met de l’avant l’histoire d’une vingtaine de jeunes au parcours de vie différencié, qui se sont démarqués par leur persévérance ou par leur dévouement envers leur communauté. »
Un impact durable
Le fruit de ce travail d’évaluation globale, après huit ans de consultations, influencera les prochaines éditions de la GCJ. Depuis 2015, plus de 2 000 jeunes âgés de 12 à 30 ans, issus des 14 régions du Québec, ont pris part à ce vaste exercice démocratique.
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