Source : ROCAJQ

ROCAJQ
Alors que le territoire d’Haïti traverse une crise majeure ces dernières années, la directrice nationale du YMCA d’Haïti Alayna Abraham a pu profiter de rencontres organisées par l’entremise du ROCAJQ avec des organismes communautaires jeunesse montréalais. L’objectif : échanger leurs expertises et partager leurs vécus parfois différents, mais qui répondent pourtant à des enjeux bien similaires.
Fort d’un partenariat entre les deux entités depuis 2001, les YMCA du Québec appuient leurs confrères et consœurs d’Haïti en fournissant une aide à la fois logistique, mais aussi financière, tout en contribuant activement à leur mise en réseau avec d’autres partenaires québécois.
Avec la crise politique et la guerre des gangs qui sévit actuellement sur le territoire haïtien, ces échanges se sont avérés de plus en plus difficiles à mesure que les besoins des jeunes eux se faisaient d’autant plus criants. Alors que la plupart des centres du pays ont fermé, le YMCA d’Haïti continue pourtant sa mission dans quatre centres sur le territoire.
Créer des ponts entre les vécus
Le ROCAJQ a été sollicité par les YMCA du Québec afin d’organiser des rencontres d’échange d’expertises avec certains de ses membres pour la venue dans la province de la directrice nationale du YMCA d’Haïti, Alayna Abraham. La directrice a pu ainsi visiter et échanger avec deux organismes communautaires jeunesse membres du ROCAJQ : le Centre des jeunes L’Escale à Montréal-Nord ainsi que le Centre des jeunes Boyce-Viau, situé dans le quartier d’Hochelaga-Maisonneuve.
Ce fut l’occasion pour les équipes et les participants des organismes hôtes comme pour la directrice nationale d’échanger et d’écouter les différentes réalités qui se réalisent sur les terrains respectifs. Au travers de ces discussions, les besoins des jeunes ont été explicités ainsi que les approches mises en place que ce soit à Montréal ou au YMCA d’Haïti.
Si les contextes vécus par les jeunes montréalais et ceux d’Haïti ne sont pas les mêmes, les discussions ont vite révélé que les besoins et les enjeux étaient pourtant bien similaires. Des thématiques comme l’accompagnement scolaire, la lutte pour l’alphabétisation des populations ainsi que les divers programmes d’activités mis en place pour aider les jeunes à ouvrir leurs horizons, ont trouvé écho des deux côtés.

ROCAJQ
Que ce soit le CJBV ou L’Escale, les deux organismes ont pu exposer à la directrice d’Haïti différentes approches et programmes de mentorat des jeunes. Du côté de l’Escale, les membres de l’équipe ont notamment mis de l’avant leurs actions pour favoriser la réussite éducative et le mentorat des jeunes avec des programmes comme Ma Vie en Premier ou les ateliers d’ébénisterie qui ont notamment permis un partenariat avec l’arrondissement de Montréal-Nord.
Des partenariats avec les acteurs locaux qui ont aussi été évoqués lors de la rencontre avec le CJBV où des activités ont pu être mises en place avec la proximité du Parc Olympique. Des programmes comme les camps de jour mises en place par le CJBV chaque année ont également attiré l’attention de la directrice Alayna Abraham.
Préparer la guérison
Malgré la crise et les difficultés, c’est bien avec un regard tourné vers l’avenir que la directrice nationale résume ce voyage. En étant proactif et en anticipant les besoins, YMCA Haïti compte bien entamer dès que possible le processus de réparation et de guérison pour les communautés et les jeunes. « Avec les organismes communautaires montréalais, je constate que nous avons les mêmes enjeux. C’est seulement les environnements qui sont différents. Et surtout quand la crise sera passée, c’est rassurant de savoir qu’on pourra s’entraider pour un futur meilleur surtout pour Haïti qui en a besoin. », déclare-t-elle.
Pour le directeur principal évaluation et impact pour les YMCA du Québec, Michel Forgues, ces rencontres étaient avant tout l’occasion de continuer à tisser des liens entre les YMCA et les organismes communautaires pour de potentielles futures collaborations : « Pour moi c’est important, il y a l’idée de créer un réseau de support pour le YMCA d’Haïti, mais aussi créer un réseau de connaissances et de liens de façon générale. Il y a une chance pour le YMCA d’Haïti de découvrir toutes les opportunités qui pourraient se présenter éventuellement quand cela sera possible en Haïti. Pour moi, cela a été très concluant, cela a permis d’explorer plein de choses qu’on vit ici à Montréal et qui peuvent se refléter dans la réalité vécue à Port-au-Prince. »
À lire aussi