Le ministre responsable de la Jeunesse, Mathieu Lacombe, a confirmé que le Plan d’action jeunesse (PAJ) sera déposé d’ici le 21 juin. Ce plan est attendu pour assurer le financement de plusieurs projets portés par des organismes jeunesse à travers le Québec.

« Il n’y aura pas de compression », a déclaré le ministre lors de l’étude des crédits budgétaires 2025-2026, le 29 avril, en réponse aux questions des députés de l’opposition. Selon lui, dans le budget provincial présenté le 24 mars, 53,2 M$ d’argent neuf ont été attribués au Secrétariat à la jeunesse (SAJ). « Il y a un plan jeunesse en rédaction actuellement. Le travail va bon train et il n’y aura pas de compression », a-t-il insisté.

Des inquiétudes soulevées par l’opposition

Les déclarations du ministre ont été faites en réponse à l’intervention de la députée du Parti libéral du Québec, Madwa-Nika Cadet, qui a souligné que le financement accordé aux organismes jeunesse s’élevait à 62 M$ en 2024, alors que le montant prévu pour 2025 est inférieur de 12 %. Elle a également demandé à quelle date précise le PAJ serait déposé, la prévision initiale étant mars 2025.

Le ministre Lacombe a assuré que le dépôt aurait lieu au cours du printemps, donc d’ici le 21 juin. Il a précisé qu’une année de transition avait permis de renouveler certains financements, évitant ainsi que les organismes se retrouvent « bec à l’eau ». Il a reconnu que la situation n’est « pas idéale », mais que le gouvernement a choisi de prendre le temps nécessaire pour livrer un plan mieux adapté aux besoins du terrain.

Madwa-Nika Cadet a toutefois rappelé à plusieurs reprises que cette incertitude a causé des retards dans la mise en œuvre de certains projets. Plus de 500 projets ont été soumis au SAJ dans le cadre du dernier appel à projets.

Priorités du prochain PAJ : santé mentale en tête

Interrogé sur les priorités du futur Plan d’action jeunesse, notamment la place accordée aux jeunes aux parcours différenciés et à la lutte contre l’itinérance, le ministre Lacombe a indiqué que plusieurs consultations ont été menées au cours de l’année, tant avec les jeunes qu’avec les organismes.

Selon lui, la santé mentale et l’éducation sont les deux thématiques les plus souvent revenues dans ces échanges. L’enjeu de l’itinérance, bien que pertinent, n’a pas émergé comme une priorité majeure, selon les résultats des consultations.

Le ROCAJQ mobilisé pour la santé mentale

La question de la santé mentale figure également parmi les principales préoccupations des membres du ROCAJQ, dont le cahier des revendications est en cours de rédaction. Le Regroupement a par ailleurs tenu des rencontres en 2024 avec le ministre Lacombe et la députée Cadet, pour leur faire part des préoccupations grandissantes du terrain, notamment en ce qui concerne la hausse des détresses psychologiques chez les jeunes.

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