Source : ROCAJQ

29 janvier 2025

Santé mentale, coût de la vie, financement et reconnaissance des organismes sont les principaux sujets qui ressortent de l’analyse préliminaire du sondage politique envoyé aux groupes à la fin de 2024. Plus de 50 % des membres ont partagé leurs préoccupations, qui serviront de base à l’élaboration du Cahier des revendications des membres du ROCAJQ. 

Les résultats préliminaires ont été analysés lors de la rencontre du comité politique du 22 janvier. Les participants ont jugé que le ROCAJQ dispose de bonnes pistes pour approfondir les enjeux et produire un cahier qui reflète fidèlement les attentes des organismes communautaires jeunesse. Toutefois, afin d’obtenir un portrait encore plus précis, le ROCAJQ invite ceux qui n’ont pas encore répondu à prendre le temps de le faire d’ici le 7 février. 

Le sondage est divisé en deux volets : les enjeux des jeunes qui fréquentent les organismes
et les enjeux des organismes eux-mêmes. La santé mentale est ressortie comme l’enjeu principal pour les jeunes, tandis que le financement et la montée de la complexité des défis vécus par les jeunes sont des préoccupations majeures pour les organismes. Le sondage a également fourni une richesse d’informations qualitatives qui seront analysées en profondeur. 

« La quantité de réponses abordant la santé mentale est frappante et cet enjeu devra figurer dans le Cahier des revendications. Toutefois, les autres préoccupations ne seront pas mises de côté. Notre défi est d’identifier des enjeux transversaux, puisque le ROCAJQ regroupe des membres issus de divers secteurs et régions », explique le Responsable de l’analyse politique du ROCAJQ, Fernando Rotta. 

DPJ

À l’approche de la rencontre du ROCAJQ avec la nouvelle directrice de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), Lesley Hill, le comité politique a reçu plusieurs membres invités le 22 janvier. Pendant une heure, les organismes ont partagé de nombreuses informations et messages clés à transmettre à la nouvelle direction de la DPJ. 

Parmi les enjeux soulevés :

  • Lourdeur administrative 
  • Les jeunes à risque de ou en situation d’exploitation sexuelle subissent parfois un encadrement intensif qui coupe leurs liens dans la communauté et limite leur autonomie, entraînant des fugues répétées. 
  • Manque de reconnaissance de l’expertise du milieu communautaire 
  • Trou de services pour les jeunes qui sortent de la DPJ 
  • Une relation parfois qui s’apparente à une instrumentalisation des organismes.  

« Notre mission est de porter la voix des organismes, et la meilleure façon d’y parvenir est de les écouter. La discussion a permis d’identifier plusieurs enjeux clés, de manière très efficace », souligne la directrice du ROCAJQ, Noémie Roche. 

L’invitation à cette rencontre, une initiative de la nouvelle directrice de la DPJ, a été perçue comme un signe positif par le Regroupement. 

Une motion controversée

Le comité politique a également discuté des actions menées par le ROCAJQ et ses membres après l’adoption, en fin de 2024, d’une motion à l’Assemblée nationale demandant au gouvernement de cesser tout financement public des organismes qui « encouragent des formes d’exploitation sexuelle des mineurs ». 

Si cette demande semblait légitime et souhaitable, elle visait en réalité l’approche de réduction des méfaits, pratiquée notamment par les organismes communautaires qui accompagnent des jeunes échangeant ou susceptibles d’échanger des services sexuels. Pourtant, ces organismes, tout comme le ROCAJQ, sont fermement opposés à l’exploitation sexuelle. 

Un comité ad hoc a été mis en place pour traiter cette question. Il a décidé de publier une lettre ouverte et d’organiser des rencontres avec des ministres clés pour défendre le travail et l’approche des organismes. Le ROCAJQ souligne dans le document que « diminuer ou mettre fin au financement des groupes venant en aide notamment, mais non exclusivement, aux personnes échangeant ou étant susceptibles d’échanger des services sexuels revient à réduire l’accès aux services pour les jeunes. » 

Le ROCAJQ prévoit de rencontrer prochainement les élus suivants :

  • Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux
  • Martine Biron, ministre de la Condition féminine
  • Mathieu Lacombe, ministre responsable de la Jeunesse
  • Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti Québécois (député ayant présenté la motion)

Le ROCAJQ a également mobilisé des partenaires sur cette question, notamment la Coalition Interjeunes et la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (Table).

Consultez ici, les autres réactions à la motion :

Lettre ouverte du PIaMP – L’organisme est membre du ROCAJQ et a été le principal organisme ciblé par le Parti Québécois lors d’une conférence de presse expliquant la motion.

Communiqué de la TABLE

Lettre ouverte du ROCQTR

Positionnement du RIOCM