L’ASSEMBLÉE NATIONALE ADOPTE À L’UNANIMITÉ UNE MOTION EN FAVEUR DES DEMANDES DES 3000 ORGANISMES COMMUNAUTAIRES AUTONOMES EN SANTÉ ET SERVICE SOCIAUX

Québec, le 14 mai 2013. L’Assemblée nationale vient d’adopter à l’unanimité une motion demandant au gouvernement de rehausser le financement des organismes d’action communautaire autonome en santé et services sociaux. Cette motion s’inscrit à l’intérieur de la campagne Je tiens à ma communauté, je soutiens le communautaire, laquelle est portée par 3000 organismes réclamant un rehaussement de leur soutien financier à la mission et un véritable programme national afin de pouvoir contribuer pleinement au développement social et économique du Québec.

La motion a été déposée par monsieur Amir Khadir, député de Mercier pour Québec solidaire, conjointement avec la ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, madame Véronique Hivon, ainsi qu’avec mesdames Stéphanie Vallée, députée libérale de Gatineau et porte-parole de l’opposition officielle en matière de services sociaux et Sylvie Roy, députée caquiste d’Arthabaska et porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de services sociaux.

« La contribution des organismes communautaires autonomes en santé et services sociaux est essentielle et toutes les formations politiques le savent. Les groupes communautaires apprécient cette reconnaissance de l’Assemblée nationale » de dire Rémi Fraser, porte-parole de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (Table).

« Nous croyons que cette unanimité permettra au gouvernement de répondre rapidement aux revendications de notre campagne. » d’ajouter Vicky Brazeau, porte-parole de la Coalition des tables régionales d’organismes communautaires (CTROC).

Soulignons également que depuis février, près de 35 membres de l’Assemblée nationale ont déposé un total de plus de 30 000 signatures à la pétition Je tiens à ma communauté > je soutiens le communautaire, notamment les députés ayant aujourd’hui présenté la motion. Et ce n’est pas terminé; les pétitions continuent d’être signées partout et les dépôts se poursuivront dans les prochaines semaines.

La campagne Je tiens à ma communauté, je soutiens le communautaire vise à convaincre le gouvernement de combler le manque à gagner des 3000 organismes communautaires autonomes en santé et services sociaux, estimé à 225 millions de dollars par année, et de mettre en place un véritable programme national dédié au soutien financier de la mission de ces organismes. Les interventions d’aujourd’hui prouvent la détermination de ces groupes.

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La campagne est une initiative conjointe de la Coalition des tables régionales d’organismes communautaires (CTROC) et de la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (Table). La CTROC regroupe 15 Tables régionales d’organismes communautaires. La Table est quant à elle formée de 39 regroupements nationaux. Ces deux organisations nationales totalisent plus de 3000 groupes abordant différentes problématiques liées à la santé et aux services sociaux dans toutes les régions du Québec.

Renseignements : Mercédez Roberge, 514-690-7826, coordination@trpocb.org

 

Communiqué du Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA)

Rappel aux partis politiques : l’action communautaire autonome, un enjeu de taille après le 4 septembre

MONTRÉAL – Le 30 août 2012 – En cette fin de campagne électorale, le Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA) souhaite rappeler aux différents partis politiques les principaux enjeux liés à l’action communautaire autonome (ACA) auxquels ils devront faire face le 5 septembre et vis-à-vis desquels ils devront apporter des solutions : une pleine application de la Politique gouvernementale en matière d’action communautaire dans tous les ministères, une meilleure reconnaissance du rôle de l’ACA au sein de la société québécoise, ainsi qu’un meilleur financement des organismes communautaires.

Depuis son adoption en 2001, et malgré la mise en place en 2004 d’un Cadre de référence en matière d’action communautaire devant moduler son application, la Politique gouvernementale en matière d’action communautaire est encore loin d’être appliquée dans tous les ministères et encore moins de façon intégrale. Il s’agit là d’un clair déficit d’une reconnaissance pleine et entière du rôle social et économique joué par les 4000 organismes d’ACA oeuvrant sur le territoire du Québec. « Certains ministères vont jusqu’à qu’à nier certains des huit critères définissant l’ACA dans leurs relations avec les organismes de leur secteur d’activité. Difficile de se sentir pleinement reconnu quand on ne reconnaît pas pleinement le fondement de nos activités », fait valoir le coordonnateur du RQACA, Normand Gilbert.

De plus, ce déficit de reconnaissance se reflète également dans le sous financement récurrent des organismes communautaires. En tout, c’est une augmentation de plus de 350 million$ qui serait nécessaire pour offrir des services adéquats à l’ensemble de la population québécoise et maintenir la vitalité de la vie associative des groupes communautaires. À titre d’exemples, pour les quelques 2 900 organismes oeuvrant en santé et services sociaux, c’est une enveloppe annuelle supplémentaire de 294 millions$ qui serait nécessaire pour combler tous les besoins, alors que pour les 330 organismes de défense collective des droits, c’est 19 millions$ qui manquent à l’appel.

Soulignons à ce titre que ce sous financement chronique fait en sorte qu’un grand nombre d’employés des milieux communautaires ne sont pas rémunérés à leur juste valeur, ce qui affecte particulièrement les femmes qui forment près du 2/3 de la main d’oeuvre de ce secteur d’activité. « En campagne électorale, signale M. Gilbert, lorsque l’on parle de développement économique, l’on oublie généralement qu’une plus grande prospérité de la société québécoise ne passe pas uniquement par la création d’emplois de qualité dans le privé, mais également par une majoration importante de la rémunération des gens oeuvrant à la vitalité du tissu social du Québec. »

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Information et entrevues : Julie-Maude Beauchesne 514-845-6386

Développement de l’entreprenariat, la mobilisation locale et les jeunes

Dynamiser l’entreprenariat : un constat s’impose

La perspective de dynamiser l’état actuel de l’entreprenariat au Québec ne peut pas faire l’économie d’un élément incontournable, celui que des jeunes puissent se reconnaître les capacités entreprenariales et en valoriser leur développement. Le développement de la culture entreprenariale et la croissance du nombre d’entrepreneurs sont liés à une mobilisation locale qui doit privilégier l’appropriation de celle-ci. C’est à l’échelle locale que doivent être initiés des parcours diversifiés et pas forcément linéaires par et pour les jeunes. Ultimement, c’est l’ensemble des communautés locales qui bénéficiera d’une mobilisation autour d’un objectif partagé. Dans l’hypothèse de compétences complémentaires intégrées à une démarche de concertation entre tous les acteurs locaux, les jeunes doivent être une partie prenante et partager l’objectif commun. Or, la mobilisation des acteurs, la mise en commun de leurs compétences et leur transférabilité aux jeunes reposent sur l’engagement croisé des acteurs locaux et leurs expertises respectives. À ce chapitre, les organismes communautaires autonomes jeunesse1 agissent dans une logique d’appropriation et de concertation depuis 40 ans. Ces organismes se sont regroupés sur le plan national afin de se donner une interface efficace et efficient, le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ). Il n’en tient qu’à vous de l’utiliser.

Un préalable : le processus d’apprentissage et les parcours de vie différenciés

Lors du Congrés international francophone en entreprenariat et PME de 2006 qui s’est tenu à Fribourg en Suisse, un des thèmes fut Les compétences entreprenariales : définition et construction d’un référentiel. Un élément mis en relief fut l’affirmation de Minniti et Bygrave (2001) qui précisent que « l’entrepreneuriat est un processus d’apprentissage et qu’une théorie de l’entrepreneuriat requiert une théorie de l’apprentissage ». L’apprentissage2 n’est pas vu ici comme l’acquisition de connaissances académiques comme nous le retrouvons dans les programmes scolaires. Il s’agit d’abord des apprentissages acquis en dehors de l’école et de la famille par un processus d’essais et d’erreurs ainsi que d’accompagnement des jeunes par des adultes significatifs. Des parcours d’essais et d’erreurs à la mesure de chaque jeune tout en respectant leurs besoins, leurs différences et les réalités auxquelles ils font face. Pour le ROCAJQ et ses organismes membres, il est question de l’appropriation par les jeunes de leurs modes d’apprentissage et de la découverte de leurs capacités à travers des parcours de vie non-linéaires. Ces parcours de vie passent tout d’abord par une logique d’appropriation appliquée à plusieurs facettes de la vie en société:

√ Culture/identité
√ Citoyenneté
√ Autonomie
√ Choix des moyens
 

Par ailleurs, selon Franck Sérusclat (1999)  » les différentes pratiques tendent à se rejoindre et contribuent à l’élaboration, même dispersée, d’une pédagogie de l’autonomie et de la responsabilité qu’il faut autoriser. » Une pédagogie de l’autonomie et de la responsabilité qu’il faut autoriser. Voilà un point de vue qui rejoint les actions et le rôle des organismes communautaires autonomes jeunesse qui ne sont pas en marge des communautés locales dans lesquels ils s’inscrivent. La diversité des leurs actions en font des partenaires de premier plan pour permettre à des milliers de jeunes à travers tout le Québec de vivre des parcours diversifiés notamment celui de se reconnaître les capacités entrepreneuriales et d’en valoriser leur développement. Il n’y a pas de petit succès. Chaque fois qu’un jeunes réussi à atteindre ce qu’il voit comme une réussite, nous n’avons pas à le juger, mais à le soutenir.

Faire autrement : des réseaux élargis

Le développement de la culture entreprenariale exige de nous de faire autrement. L’existence d’un réseau de relations entre acteurs locaux peut s’avérer être une barrière ou un catalyseur. Sur la base de cette hypothèse, tous ne possèdent pas les mêmes capacités à contribuer. Ces inégalités engendrent des conséquences importantes pour la participation croisée des acteurs. Les informations et l’expertise sont, par conséquent, entachées et leur contenu souvent dépourvu d’une composante essentielle qui devrait être celle des acteurs locaux communautaires autonomes jeunesse et des jeunes. Il faut considérer que « les liaisons non-linéaires3 entre éléments d’information rendent possible l’examen d’une question selon de multiples perspectives. ». La mise en commun de l’expertise d’acteurs économiques, politiques et communautaires rend cette analyse plus complète. Toutefois, la complexification et son corollaire, l’incertitude font peur. Peut-on penser que les façons de faire actuelles pour dynamiser l’entreprenariat limitent la contribution d’acteurs du milieu communautaire et des jeunes pour assurer une zone de confort : un paradoxe si on considère que le développement de l’entreprenariat nécessite de mieux travailler en concertation et de donner leur chance aux petites sociétés innovantes4, ce que sont les organismes communautaires autonomes jeunesse au Québec.

A priori, l’histoire des organismes communautaires ne leur permet pas d’investir dans leur futur. La structure même de leur financement et de leurs relations aux acteurs étatiques crée une asymétrie structurelle. À posteriori, cette asymétrie ne favorise pas la participation croisée au développement local et par conséquent, au développement de l’entreprenariat auprès des jeunes. Dès lors, la perspective de dynamiser l’état actuel de l’entreprenariat local au Québec ne peut se réaliser pleinement. Dans ces conditions paradoxales, l’attention d’acteur public, privé et communautaire est sollicité. Une proposition comportant une part élevée de risques est lancée : l’acceptation de l’idée d’être confronté à des problèmes nouveaux, de nature et de contenu différent, de même que de reconnaître le statut formateur de la participation croisée des acteurs et la possibilité d’essais et d’erreurs. Ces changements impliquent autant une profonde transformation des mentalités et des structures qu’une aptitude humaine à valoriser et mettre en réseau des compétences nouvelles, dont celles rendues accessibles par les organismes communautaires autonomes jeunesse. Il devient clair que s’il y a un investissement relationnel entre les partenaires, les solutions à envisager relèveront d’une philosophie pratique et d’un esprit de médiation à partager plutôt que d’un cadre administratif et d’une bureaucratie lourde. À ce chapitre, les organismes communautaires ont une expertise appréciable développée au cours des 40 dernières années. Même si une bonne partie des relations efficaces est de nature informelle, il est souhaitable et profitable d’organiser une meilleure imbrication, une articulation améliorée des acteurs locaux habitués à mobiliser de façon indépendante leurs compétences. Pour mieux relever ce défi, la volonté de s’engager dans ce processus doit se manifester et être soutenu par des gestes pratiques et concrets.

Une notion à retenir : l’interface

Toutes ces avenues supposent une attitude propice à la médiation et à la valorisation des différences. Cette prédisposition n’est pas aussi fréquente que le laissent penser les nombreuses déclarations d’agir dans cette direction et ce, de la part de tous les acteurs. La tentative du ROCAJQ d’être un interface entre les organismes communautaires autonomes jeunesse, les jeunes, les acteurs locaux et provinciaux, peut s’avérer être une réponse. Dans les faits, nous en relevons rarement la pratique. Pourtant, de très nombreux ouvrages nous éclairent sur l’action communautaire autonome jeunesse comme promoteur d’une pédagogie de l’autonomie et de la responsabilité qu’il faut valoriser. Par ailleurs, le ROCAJQ est détenteur d’expériences et d’expérimentations transférables. C’est sans compter sa capacité à mettre en place des mécanismes contribuant à l’émergence de projets novateurs, de projets fédérateurs ou réducteurs des incompatibilités. Sur la base de ces observations, comment orchestrer nos actions? Comment voir la richesse du partage d’expertise pour atteindre des objectifs communs? Comment reconnaître l’expertise des organismes communautaires autonomes jeunesse comme composantes locales de premier plan? Comment utiliser le ROCAJQ comme interface et acteur du développement au Québec? Il vous appartient maintenant d’en prendre acte et d’en décider. Nous agirons en conséquence.

Éléments bibliographiques

Laviolette Éric Michaël, 2006, «Les compétences entreprenariales : définition et construction de référentiel», Congrés international francophone en entreprenariat et en PME, Fribourg, Suisse, 25, 26, 27 octobre

Bertacchini Y., «Du gisement des compétences locales & de leur transfert: quelles modalités?» , Laboratoire LePont, Université de Toulon et du Var- BP 132 – F-83957

Bertacchini Y., 1999, «Closing the gap between the proximity of the local steps and their adjacent skill: towards the knowledge of endorsement will.», International Journal of Sciences for Decision Making n°3., Marseille, C.R.R.M.

Bertacchini et al., 2000, «How to federate some local resources by developing new links ?», ISA Research Committee 23, in [http://wwwhird Triple Helix International Conference], Rio de Janeiro, Brazil, 26-29 April.

Bertacchini Y., Dou H., 2001,«The Territorial competitive intelligence: a network concept», Actes du Colloque VSST ‘2001 p 101,

Barcelone 15-19 octobre 2001.

Etchegoyen A, 1999, Les défis de l’éducation,170 pages, Questions de Société, France Loisirs.

Filbet M et Tazi, 1999, «Le système d’information en « réseau »: une approche par l’organisation et par les nouvelles technologies de l’information.», Congrès de Génie Industriel, Montréal.

Jayet H et al,1996, «Structures économiques et barrières à l’entrée», Rapport au Commissariat Général au Plan, CESURE, 128 p, Lille I, 1996.

Popper K.H., 1984, La logique de la découverte scientifique, Paris, Payot,1984.

Raison,1998, «Intelligence territoriale : Le cas du Poitou-Charentes.», NET 98 : le salon de l’Internet et de l’Intranet : Paris, 9-11 Six,1999, «L’enjeu de la médiation.», Le Monde, 24 décembre.

Sfez L.et al, 1991, «Territoire et communication.», Quaderni, n°13, Paris, CREDAP

Tetu J.F., 1995,«L’espace public et ses médiations.», Hermes, n° 17, de la page 287 à la page 298, Paris, Editions du CNRS.

Wagensberg,1999, «Complexité contre incertitude.», La Recherche, n°326 p 111.

Suite du Colloque portant du l’engagement des jeunes du 24 au 27 avril 2012

Julie Mareschal, Cégep François-Xavier-Garneau
Martin Goyette, CRÉVAJ, ENAP
Patrice LeBlanc, UQAT
Nicole Gallant, INRS – Urbanisation, Culture, Société
Madeleine Gauthier, INRS – Urbanisation, Culture, Société
Elizabeth Greissler, Université de Montréal
Jean-Louis Paré, UQTR
Éric Richard, Campus Notre-Dame-de-Foy
Stéphanie Garneau, Université d’Ottawa
Marc Molgat, Université d’Ottawa
Diane Farmer, University of Toronto
Valérie Becquet, Université Cergy-Pontoise
Vincenzo Cicchelli, Université Paris-Descartes
Jorge Benedicto, UNED, Espagne, INRS UCS
Annalisa Lendaro, CREVAJ, ENAP, LEST CNRS
Michele Altomonte, Università degli Studi di Torino

« Engagez-vous, qu’y disaient »

Les jeunes sont apathiques, passifs, matérialistes, individualistes, narcissiques et se sont
désengagés de la politique. Voici ce qu’on reproche aux jeunes depuis tant d’années.
À Baie Saint-Paul, se tenait du 24 au 27 avril un colloque portant sur l’engagement des jeunes
dans les diverses sphères de leur vie. Ce colloque réunissait plusieurs spécialistes internationaux
de la jeunesse, du travail, de l’éducation et des politiques publiques à l’endroit des jeunes et
avait pour but de circonscrire les diverses manières, voire les nouvelles manières, qu’ont les
jeunes de s’engager. Les événements qui se sont produits pendant notre réunion de recherche
nous ont vivement incités à nous positionner publiquement sur le mouvement étudiant et le
conflit social dont est actuellement témoin la société québécoise.

S’engager pour une cause commune

En sociologie politique, l’engagement se définit comme la participation à une action collective
en vue de revendiquer, de promouvoir ou de défendre une cause commune. L’engagement peut
prendre plusieurs formes, y compris celles de la résistance et de la contestation. Tenter de
comprendre l’engagement, on l’aura compris, c’est aussi nous pencher sur la manière dont une
société, à commencer par son gouvernement, participe à la construction de l’engagement (ou
du non-engagement) des jeunes.
Malgré les gaz lacrymogènes, les injonctions et les arrestations massives, nos jeunes soidisant
« apathiques » ont osé depuis plusieurs semaines prendre la parole publiquement afin de
proposer une autre vision de la société. Ces étudiants font le choix d’insister sur l’importance
d’un service public qui demeure accessible pour tous, au prix de leur intérêt personnel immédiat
(risque du report de l’obtention d’un diplôme, perte d’un emploi d’été, etc.). Ils le font un peu
pour eux, mais surtout pour les étudiants qui leur succéderont. Il y avait longtemps que nous
n’avions assisté à une mobilisation collective de jeunes d’une telle ampleur au Québec. La
société québécoise devrait être soulagée de voir une jeunesse aussi politisée et aussi engagée.

Un déni de reconnaissance

Mais que récolte actuellement cette jeunesse engagée? Un déni de reconnaissance de la part du
gouvernement. L’État refuse de les écouter, de les entendre, de les voir. Pire, il fait preuve de
mépris en judiciarisant un conflit de nature sociale et en poussant l’odieux jusqu’à faire de
l’humour à leurs dépens. Bref, les étudiants ne sont pas pris au sérieux. On ne les considère pas
comme des acteurs sociaux et des interlocuteurs valables comme les autres, probablement
parce qu’ils sont jeunes et ne parlent pas le même langage politique que leurs décideurs. Cette
attitude condescendante et provocante, où il n’est fait aucun effort pour comprendre le sens et
les formes de leur participation politique, risque ou bien de les démobiliser et de les rendre
apathiques pour de vrai, ou bien d’encourager à la révolte.

La « désobéissance civile » comme engagement?

Certains esprits réducteurs seront tentés de nous accuser d’encourager la crise en ne dénonçant
pas ouvertement les quelques actes de désobéissance civile auxquels nous avons pu assister.
Ces actions, que d’aucuns considèrent illégitimes, sont à être resituées dans le contexte dépeint
plus haut. Quel engagement politique peut-on espérer des jeunes lorsqu’on ne prend pas leur
parole au sérieux? Est-il si surprenant que, quand on ne semble pas être entendu, on cherche à
parler de plus en plus fort, à crier? On ne peut penser la résistance et la contestation, ni leur
traduction en actes, sans penser également le pouvoir qui leur fait face. Avant de condamner les
contestations étudiantes, ne devrions-nous pas examiner la manière dont le gouvernement a
traité les étudiants et leurs revendications depuis le début?

Vous dites : Année internationale de la jeunesse ?

Saviez-vous que les Nations Unies ont décrété l’année internationale de la jeunesse pour 2010-2011 ? Oups, nous sommes en 2012 ! À la grandeur de la planète, il y avait un seul thème : Dialogue et compréhension mutuelle. Est-ce que cela évoque quelque chose ?

Au Québec, aucune action n’a été entreprise ou même soutenue par les gouvernements actuels. Le Premier ministre du Québec avec le Secrétariat à la jeunesse sont responsables des dossiers jeunesses  Comment se fait-il que cet événement ait passé sous silence ? Comment interpréter cela autrement que comme un manque de volonté d’ouvrir le dialogue avec les jeunes du Québec ? Le mutisme des principaux pouvoirs politiques destinés à la jeunesse laisse perplexe et la lutte actuelle des étudiants est une autre manifestation de ce manque d’ouverture envers la jeunesse.

Des représentants du Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ) ont participé à un point de presse, le 22 février 2012. Cet événement était organisé par des jeunes mobilisés et impliqués accompagné du Bureau de consultation jeunesse qui oeuvre avec eux dans leur communauté. Ils ont dénoncé l’absence totale d’engagement des pouvoirs publics et de de leurs représentants dans le cadre de l’année internationale de la jeunesse.



En proclamant cette Année internationale par sa résolution 64/134
, adoptée en décembre 2009, l’Assemblée générale des Nations Unies a montré combien la communauté internationale tenait à intégrer les questions de la jeunesse aux activités de développement menées aux niveaux mondial, régional et national. Placée sous le thème Dialogue et compréhension mutuelle, cette Année internationale vise à promouvoir les idéaux de la paix, du respect des droits de l’homme et de la solidarité entre générations, cultures, religions et civilisations.

Le monde est aux prises avec des crises nombreuses et souvent simultanées, et la réalisation des objectifs de développement fixés au niveau international se heurte à des obstacles sur le plan des finances, de la sécurité et de l’environnement et à des difficultés socioéconomiques. Pour assurer un processus de développement durable et général, il faut investir dans la jeunesse et agir en partenariat avec les jeunes.

Les jeunes aspirent à entreprendre un dialogue entre générations pour être une partie prenante des décisions qui les touchent. Les difficultés des étudiants à se faire entendre sont tristement partagées par d’autres jeunes au Québec qui se heurtent au mutisme de nos dirigeants avec encore plus de véhémence. Les étudiants ont la force du nombre et sont actuellement porteurs d’une voix qui se fait entendre de plus en plus. Nous espérons que cette mobilisation pourra faire écho aux jeunes moins nombreux, mais engagés de plein pied dans des transformations sociales collectivement profitables. Ils oeuvrent, notamment, pour que la politique jeunesse de 2001 soit révisée afin d’en diminuer l’influence prédominant de l’économie sur les décisions concernant l’éducation, la santé, les services sociaux, la culture, l’environnement, l’emploi et le développement local.

En complément d’information, vous êtes invités à lire le texte suivant http://rocajq.org/2012/02/24/un-silence-qui-parle-une-jeunesse-qui-en-a-long-a-dire/. Peut-être y trouverez-vous des arguments intéressant quant à la nécessité pour les dirigeants d’ouvrir le dialogue avec tous les jeunes, quel qu’ils soient.

Un silence qui parle, une jeunesse qui en a long à dire

En réaction au silence entendu lors de l’Année internationale de la jeunesse (AIJ) proclamée par l’Organisation des Nations Unies (ONU), qui avait pour thème « dialogue et compréhension mutuelle » et qui a pris fin au mois d’août 2011, les jeunes du Bureau de Consultation Jeunesse (BCJ) accompagnés de l’équipe de travailleurs communautaires de l’organisme veulent présenter leurs réflexions sur la place de la jeunesse au sein de la société québécoise d’aujourd’hui.

L’Année internationale de la jeunesse, un événement important ?

Le 5 février 2010, les membres de l’ONU, dont le Canada fait partie, ont décidé en assemblée générale de proclamer l’année 2010 Année internationale de la jeunesse : dialogue et compréhension  mutuelle et qui devait débuter le 12 août 2010.  Nous pouvons lire sur leur site la résolution adoptée :

« Considérant qu’il importe de diffuser parmi les jeunes les idéaux de paix, de respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, de solidarité et d’attachement aux objectifs de progrès et de développement, […]

Sachant que la manière d’aborder les difficultés et les potentialités de la jeunesse aura une influence sur la situation sociale et économique actuelle ainsi que sur le bien-être et les moyens d’existence des générations futures,

Sachant également que l’année 2010 marquera le vingt-cinquième anniversaire de l’Année internationale de la jeunesse : participation, développement, paix, et soulignant qu’il importe de célébrer cet anniversaire,

Convaincue que les jeunes doivent être encouragés à investir leur énergie, leur enthousiasme et leur créativité dans le développement économique, social et culturel et la promotion de la compréhension mutuelle, […]

  1. Décide de proclamer l’année commençant le 12 août 2010 Année internationale de la jeunesse : dialogue et compréhension mutuelle ;
  2. Invite tous les États Membres, les institutions spécialisées, les fonds et les programmes du système des Nations Unies et les organisations de jeunes à tirer parti de la célébration de l’Année pour faire fond sur les synergies entre les activités devant être menées à bien aux échelles nationale, régionale et internationale durant l’Année et promouvoir […]
  3. […]
  4. Demande aux États Membres, aux organisations internationales et éventuellement régionales et à toutes les parties prenantes concernées, dont le secteur privé et la société civile, d’appuyer toutes les activités liées à l’Année, notamment au moyen de contributions volontaires »[1]

Comme il est possible de le constater dans cette résolution, les pays membres sont appelés « à appuyer diverses activités destinées à célébrer cette Année tant aux plans mondial que local »[2] Que s’est-il passé au Québec ? Voici un bilan fort inquiétant.

En août 2010, par une lettre envoyée aux médias, le Bureau de Consultation Jeunesse (BCJ) s’est adressé au premier ministre Jean Charest, responsable des dossiers jeunesse, « … afin qu’il nous fasse part rapidement de ce qu’il compte mettre en œuvre pour assurer la meilleure contribution du Québec à cette Année de la jeunesse »[3]. Désirant faire des projets dans le cadre de cette année, le BCJ a été surpris de constater la méconnaissance des acteurs jeunesse (différents partenaires travaillant auprès des jeunes) concernant la proclamation de l’AIJ. Cette situation soulève plusieurs questions : comment se fait-il que les principaux concernés, c’est-à-dire les groupes travaillant directement auprès des jeunes, n’en soient pas informés ? Y a-t-il eu un manque de transmission d’information de la part de nos gouvernements ? Peut-on y voir un message quant au faible degré d’intérêt du gouvernement pour les jeunes ?

Il est surprenant de comparer l’intérêt de la première AIJ, qui a eu lieu en 1985, à celle de 2010. Lors d’une émission radiophonique à Radio-Canada en 1986, Michel Clair, alors « ministre québécois responsable de cette année de la jeunesse », trace un bilan des activités réalisées. Le Québec est la province canadienne qui a le plus investi dans l’événement, avec une enveloppe budgétaire de 9,4 millions pour financer la réalisation de 700 projets. »[4]. Qu’en est-il du bilan de 2010 ? Une recherche dans Internet nous questionne quant au nombre d’activités réalisées sur le territoire québécois. Le BCJ a tenté de faire financer quelques projets dans le cadre de l’AIJ, tant au niveau provincial que fédéral, mais sans succès. Seule une caisse populaire a contribué à un événement festif nommé Célébrons la jeunesse, qui a eu lieu à Laval le 5 août 2011 et qui a été organisé par des jeunes de différents organismes communautaires de la région (Bureau de Consultation Jeunesse, Travail de Rue Ile de Laval, Centre Communautaire Val Martin).[5]

Un désintérêt gouvernemental face à une réelle implication citoyenne ?

En 1985, lorsque l’ONU a décrété la première Année internationale de la jeunesse, le Bureau de Consultation Jeunesse (BCJ) en a profité pour insister sur la reconnaissance primordiale de la place occupée par la jeunesse dans notre société. Dans un mémoire transmis au comité sénatorial spécial sur la jeunesse le 7 août 1984, M. Gilles Tardif, secrétaire par intérim du BCJ, insiste sur ce point : « ce que les jeunes rejettent le plus ce ne sont pas les valeurs, mais l’incohérence des structures qui servent d’abord les intérêts du gouvernement et des institutions plutôt que les leurs et le désintérêt grandissant des adultes à leur égard ». Les jeunes de cette époque disaient chercher «la reconnaissance, que ce soit trippant : donner, trouver un sens à sa vie et pas par le matériel. C’est ce qu’il faut leur offrir à travers les structures et le soutien des adultes. »[6]. Plus de vingt-cinq ans plus tard, il est dommage de constater que nos recommandations et constats de l’époque demeurent tout aussi actuels. Nous pouvons d’ailleurs nous demander si le gouvernement du Québec est vraiment intéressé à entendre la voix des jeunes.

En effet, le 30 mars 2010, le gouvernement du Québec a annoncé l’abolition du Conseil Permanent de la Jeunesse (CPJ)[7]. Celui-ci avait été créé le 23 juin 1987 suite à un vote de l’Assemblée Nationale et répondait au besoin mentionné par les jeunes d’avoir « un interlocuteur indépendant et permanent »[8]. Pour le ministère des Finances et le Conseil du trésor «L’objectif est d’avoir un État mieux organisé et plus efficace »[9], soutient Geneviève Villemure-Denis, attachée de presse de la présidente du Conseil du trésor, Monique Gagnon-Tremblay. Les activités du CPJ ont été, selon le site du gouvernement, transférées au Secrétariat à la jeunesse (SAJ)[10]. Cependant, selon les membres du CPJ, il en est autrement. Nous pouvons lire leur point de vue dans le mémoire qu’ils ont déposé en février 2011 à la Commission des finances publiques dans le cadre de l’étude du projet de loi 130. En voici quelques extraits :

« Les organismes-conseils, tels que le Conseil permanent de la jeunesse, demeurent un outil essentiel; ils sont un lieu d’engagement social pour les citoyens de tous âges et un moyen de faire valoir leur point de vue au gouvernement. Comme d’autres qui sont appelés à disparaître, le CPJ est un organisme indépendant et non partisan qui a pour mission de défendre les jeunes citoyens du Québec. (p. iii)…

Ce Conseil, mis en place en 1987, a toujours permis aux jeunes citoyens de s’exprimer et de créer des voies de communication avec la jeunesse tout en permettant une participation citoyenne libre de partisannerie. Il œuvre pour préserver l’unique voix des jeunes au sein du gouvernement. (p. 7)…

Soucieux du bien-être des jeunes et penché sur leurs préoccupations, le Conseil permanent de la jeunesse représente le « chien de garde » des intérêts et des enjeux jeunesse du Québec au sein de l’appareil gouvernemental. Il s’agit là d’un rôle qui dépasse largement celui de conseiller. (p. 9)…

Les activités du Conseil sont bien distinctes de celles du Secrétariat à la jeunesse, bien que ces deux instances soient nécessaires. Le Secrétariat à la jeunesse a comme principal mandat de soutenir et financer les programmes jeunesse et d’élaborer la Stratégie d’action jeunesse. Il agit comme un ministère de la jeunesse.

Le Conseil permanent de la jeunesse, lui, est composé de 15 jeunes du Québec. Les membres du Conseil décident d’approfondir certains problèmes que vivent les jeunes et, en cela, ils sont soutenus par une équipe permanente de la fonction publique. Des travaux et des réflexions du Conseil émanent des recommandations qui sont, par la suite, acheminées au gouvernement du Québec. Le Conseil possède un regard critique sur les dossiers jeunesse au sein de l’appareil gouvernemental et il fait part de son avis sur les politiques et les actions gouvernementales qui concernent les jeunes. (p. 10)…

Le Secrétariat à la jeunesse et le Conseil permanent de la jeunesse sont des organismes aux missions différentes, mais leurs rôles sont essentiels et ils se doivent d’exister. Les avis du Conseil renforcent l’action même du Secrétariat à la jeunesse. Ce dernier ne peut être à la fois maître d’œuvre des programmes jeunesse tout en conservant une indépendance et un regard critique sur l’action gouvernementale en matière de jeunesse. » (p. 11)[11]

Le CPJ a réalisé, à travers toutes ces années, de nombreuses études « … tant au niveau de l’emploi atypique, de l’homophobie, de la prostitution que de la participation citoyenne. Les recommandations du CPJ se sont également toujours appuyées sur des intervenants qualifiés. »[12] Le BCJ s’inquiète également de cette décision qui montre « le risque de l’affaiblissement des espaces où les jeunes prennent la parole pour exprimer leur pensée. En effet au Québec, l’appauvrissement des organismes des jeunes et des regroupements jeunesse atrophie leur mobilisation et leur prise de position dans des thèmes comme les changements sociaux et l’engagement citoyen. »[13].

Une vision de la jeunesse

Selon une conversation téléphonique que le BCJ a eu le 10 février dernier avec un responsable du Secrétariat à la jeunesse, la voix des jeunes est entendue via différentes instances telles que les Forum jeunesse de chacune des régions, les associations étudiantes ainsi que les organismes communautaires s’ils déposent des mémoires. Pourtant, le gouvernement annonce l’augmentation des frais de scolarité, ce à quoi s’opposent les associations étudiantes si on se fie à leurs revendications. De plus en plus de jeunes doivent travailler et abandonner les études parce que la charge monétaire est trop grande.

De plus, les organismes communautaires ne voient pas leur financement à la mission atteindre le seuil plancher[14] qui pourrait leur permettre, si tel était le cas, d’écrire des mémoires au Secrétariat à la jeunesse sur la réalité des jeunes. Les budgets sont plutôt dédiés à des projets spécifiques : pour les jeunes en difficultés avec des problématiques spécifiques. Bien qu’il soit très intéressant de faire des projets avec les jeunes, ces derniers ne sont que très rarement consultés sur leurs réels besoins et leur propre vision. Ils sont souvent stigmatisés et les problèmes sociaux sont de moins en moins considérés dans leur globalité, une approche qui suppose une analyse et une action sur les réelles causes.

Dans un document publié en 2004, le CPJ considère que :

« … la jeunesse des années 80 éprouve le sentiment que son intégration à la société est freinée, qu’elle est privée de son droit d’expression dans la société québécoise. […] L’isolement ressenti par les jeunes de cette génération est également alimenté par les représentations confuses et parfois réductrices qu’on entretient à leur égard. On fait état de leur manque de civilité et de leur désengagement sans toutefois comprendre leur conception des nouvelles réalités sociales ni leur contribution à cet égard »[15].

Nous constatons avec regret que les choses n’ont pas tellement changé.

Il est déconcertant de voir une intolérance et une peur des jeunes augmenter de plus en plus. Plusieurs jeunes mères de notre organisme nous mentionnent à quel point leurs enfants dérangent dans les différents lieux où elles se trouvent : au restaurant, dans les autobus, au magasin et même dans leur appartement.  Des moyens sont de plus en plus utilisés pour faire fuir les adolescents des endroits publics, comme l’intervention policière face aux jeunes qui « flânent » dans un parc ou dans d’autres lieux; certaines villes ont, ou pensent installer, des appareils Mosquito, communément appelés « sifflets anti-ados ». Selon l’Agence de santé et des services sociaux de Québec, cet « appareil qui émet un son de très haute fréquence […] a été conçu pour éloigner les attroupements de jeunes. […] Toutefois le rassemblement entre pairs est un phénomène normal de socialisation et ne sous-entend pas nécessairement des actes de délinquance »[16]. En 2008, « deux [étaient] installés dans la région montréalaise »[17] et la ville de Québec prévoyait en installer. En 2011, c’est la ville de Brossard qui envisageait de le faire[18].

De plus, différents programmes et projets de loi, dont le projet de loi C-10 qui a été adopté par le gouvernement fédéral en décembre 2011 et qui « … prévoit notamment des peines plus sévères pour certains criminels, dont les jeunes contrevenants »[19], nous amènent à observer un durcissement de ton envers les jeunes et ce, tant dans les lois que dans les pratiques institutionnelles.

En conclusion

Le Bureau de Consultation Jeunesse est un organisme d’action communautaire autonome couvrant la grande région métropolitaine qui œuvre auprès des jeunes de 14 à 25 ans, et ce depuis 1970. Il travaille quotidiennement à favoriser la participation citoyenne chez les jeunes, ainsi qu’à les inclure dans les instances décisionnelles qui les touchent. Le BCJ a, parmi ses principes d’intervention, celui du “préjugé favorable aux jeunes”, c’est-à-dire qu’il ne se positionne pas en expert face aux jeunes : il refuse d’agir uniquement en fonction des problèmes prédéfinis ; il accorde donc une pleine crédibilité à la perception que le jeune a de la situation et reconnait sa capacité à juger de son meilleur intérêt. Cela implique de tenir compte des valeurs, des aspirations et du rythme de cheminement des jeunes, ainsi que de leur réalité socio-économique. Le BCJ s’est donné comme « cheval de bataille » pour 2011-2012 l’Espace des jeunes dans la société. Plusieurs comités de jeunes se sont mis sur pied tels que : le comité jeunes vie associative qui a une vision globale de l’organisme, ainsi que les tables des jeunes que l’on retrouve dans les différents quartiers.

Lorsque les travailleurs de l’organisme ont discuté de l’AIJ avec les jeunes, ceux-ci se sont enthousiasmés à l’idée d’organiser des projets spéciaux pour parler de la jeunesse. Ils ont été fort déçus des refus de financement. C’est à ce moment que plusieurs d’entre eux se sont mis à se questionner sur le réel intérêt que la société leur portait. Se sont alors ajouté Parole aux jeunes et 100% jeunes, des projets permettant une expression libre des jeunes sur leurs réalités et démarrant un dialogue avec le public. De plus, une animation a été créée par le comité Vie associative en lien avec l’AIJ permettant d’aller recueillir les réelles préoccupations des jeunes dans l’ensemble des points de service de l’organisme. Tous ces lieux d’implication permettent aux jeunes

« … d’exprimer leurs revendications précises quant à leur lecture de la situation actuelle et à leur avenir. Ces jeunes sont des citoyens et des citoyennes actif-ve-s et engagé-e-s et ont de nombreuses recommandations à soumettre au gouvernement sur différents sujets qui les touchent directement. Par exemple, ils voudraient parler de l’accès et du développement du logement social, du profilage social et racial des jeunes, de l’homophobie, de l’éducation et de la privatisation des services sociaux. Ces jeunes suggèrent de réfléchir sur leurs possibilités à s’autodéterminer, à s’exprimer et à penser leur futur dans le cadre actuel. Ils croient nécessaire d’avoir un regard historique sur l’évolution et la place des jeunes dans notre société afin d’être de meilleurs citoyens et citoyennes, ce qui implique, à leur avis, de pouvoir agir dans une position égalitaire. Pour ce faire, ces jeunes proposent la création de plus d’espaces démocratiques où il leur sera possible de penser à leur avenir, de l’inventer en fonction de ce qu’ils sont et de ce qu’ils désirent être, de s’exprimer sur ce qu’ils considèrent comme les enjeux importants pour le bien-être et le futur de notre société. » [20]

C’est donc à partir de leurs préoccupations et de leurs demandes que le BCJ vous a conviés aujourd’hui à ce point de presse. De plus, cette approche des jeunes répond clairement au but de la Politique québécoise de la jeunesse adoptée en 2001 et qui vise à « favoriser la citoyenneté active de tous les jeunes »[21]. Le gouvernement de l’époque invitait « tous les acteurs du développement du Québec à se mobiliser pour permettre aux jeunes de prendre toute la place qui leur revient dans la société »[22].  Aujourd’hui, « Par la voix du premier ministre, l’État affirme que par ses différentes missions, il a fait de la jeunesse une priorité. Est-ce que cela est vrai? Quelle est à présent sa stratégie? Comment ces missions, ces plans se traduiront-ils sur le terrain? »[23]

Les jeunes ont décidé que 2012 ne passerait pas sous silence. Le 12 août, lors de la Journée internationale de la jeunesse, des activités auront lieu dans les différents points de services du BCJ. La jeunesse y sera alors célébrée. Ces activités permettront d’annoncer officiellement le Sommet Jeunesse qui se tiendra à l’automne 2012. Nous vous invitons à suivre avec intérêt et à participer aux évènements en 2012 qui seront organisés par des jeunes. Ceux-ci seront des moments pour entendre les jeunes dans leurs forces, leurs talents et de partager avec eux des réflexions sur la jeunesse d’aujourd’hui.

Le Bureau de Consultation Jeunesse (BCJ)

Pour plus de renseignements :

Gilles Tardif Coordonnateur au BCJ

514-274-9887 – gilles.tardif.bcj@gmail.com – www.bcj14-25.org

MÉDIAGRAPHIE

 

ONU; Résolution adoptée par l’Assemblée générale, Distr. Générale 5 février 2010, Soixante-quatrième session Point 61, b, de l’ordre du jour, [En ligne], http://www.un.org/french/documents/view_doc.asp?symbol=A/RES/64/134

CENTRE D’ACTUALITÉS DE  L’ONU, Service d’information des Nations Unies, «2010, Année Internationale de la jeunesse», [En ligne], http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=20875 (Page Consultée le 11 février 2012)

 BUREAU DE CONSULATION JEUNESSE, L’Année internationale de la jeunesse, que doit faire le Québec?, [En ligne], 2010, http://www.bcj14-25.org/PDF/LettreAIJ2010.pdf  (Page Consultée le 11 février 2012)

 BUREAU, Stéphan, «Année de la jeunesse : du bruit pour rien», dans RADIO-CANADA, archives, [En ligne], http://archives.radio-canada.ca/societe/jeunesse/clips/6908/(Page consultée le 11 février 2012)

 CAISSES DESJARDINS DU QUÉBEC ET CAISSES POPULAIRES DE L’ONTARIO, L’Année internationale de la jeunesse 2010-2011,  [En ligne], http://www.desjardins.com/fr/votre_caisse/nouvelles/nouvelle.jsp?transit=81530449&type=DA219CF5612759B0852578EF006F78AE (Page Consultée le 11 février 2012)

Tardif, G. (1984). Mémoire présenté par le Bureau de Consultation Jeunesse; Comité sénatorial spécial sur la jeunesse (pp. 25)

COMMUNIQUÉS DU QUÉBEC, Le gouvernement annonce l’abolition ou la fusion de 28 fonds ou organismes gouvernementaux, Dans portail du Québec, [En ligne], http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/ME/Mars2010/30/c6554.html(Page Consultée le 11 février 2012)

CONSEIL PERMENANT DE LA JEUNESSE, L’histoire du Conseil permanent de la jeunesse 1987-2003, [En ligne], 2004, http://www.saj.gouv.qc.ca/publications/avis-memoires-recherches-propos/documents/histoire-du-conseil/historique-cpj.pdf (Page Consultée le 11 février 2012)

GERVAIS, Lisa-Marie et GRAVEL, Pauline, «Le grand ménage», dans Le Devoir, [En Ligne], http://www.ledevoir.com/politique/quebec/286344/le-grand-menage (Page Consultée le 11 février 2012)

INTÉGRATION DES ACTIVITÉS DU CONSEIL PERMANENT DE LA JEUNESSE À CELLES DU SECRÉTARIAT À LA JEUNESSE, Secrétariat à la jeunesse, [En ligne], http://www.cpj.gouv.qc.ca/index.html (Page Consultée le 11 février 2012)

COURCHESNE, Michelle, «Projet de loi n#130», Assemblée Nationale du Québec, [En ligne], http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/projets-loi/projet-loi-130-39-1.html (Page Consultée le 11 février 2012)

COMMUNIQUÉ; «Abolition du Conseil permanent de la jeunesse – Le gouvernement Charest laisse tomber ses jeunes», [En Ligne], http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/ME/Mars2010/30/c6572.html?slang=en

AGENCE DE SANTÉ ET DE SERVICE SOCIAUX ; Cadre de financement du programme de soutien aux organismes communautaires de la région de Montréal/Balises pour le financement dédié à la mission globale des organismes communautaire; [En ligne], http://agence.santemontreal.qc.ca/fileadmin/asssm/pdf/PSOC/Balises__mission__globaleVF.pdf

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BENJAMIN, Guy, «Des travailleurs de rue dénoncent le sifflet anti-ados», dans Le Soleil, [En ligne], http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/societe/200811/12/01-800121-des-travailleurs-de-rue-denoncent-le-sifflet-anti-ados.php (Page Consultée le 11 février 2012)

BÉJANIN, Sandrine, «Brossard songe à instaurer un système sonore pour éloigner les jeunes des parcs, le soir», dans le Rive-Sud express, [En ligne], http://www.myvirtualpaper.com/doc/rive-sud-express/rs02regu20111115/2011111301/5.html#4 (Page Consultée le 11 février 2012)

AGENCE QMI, «Le projet de loi C-10 adopté», dans TVA Nouvelles, [En ligne], http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2011/12/20111205-193945.html (Page Consultée le 11 février 2012)

POLITIQUE QUÉBÉCOISE DE LA JEUNESSE, La jeunesse au cœur du Québec, [En ligne], 2001, http://www.jeunes.gouv.qc.ca/publications/pjsommaire.pdf p.6

QUÉBEC, SECRÉTARIAT À LA JEUNESSE, Le ministre d’État à l’éducation et à la jeunesse souligne la journée internationale de la jeunesse, [en ligne], http://www.jeunes.gouv.qc.ca/communiques/2001/saj_com20010812.htm (Page Consultée le 11 février 2012)

[1]  ONU ; Résolution adoptée par l’Assemblée générale, Distr. Générale 5 février 2010, Soixante-quatrième session Point 61, b, de l’ordre du jour, [En ligne], http://www.un.org/french/documents/view_doc.asp?symbol=A/RES/64/134

[2] CENTRE D’ACTUALITÉS DE  L’ONU, Service d’information des Nations Unies, 2010, Année Internationale de la jeunesse, [En ligne], http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=20875

[3] BUREAU DE CONSULATION JEUNESSE, L’Année internationale de la jeunesse, que doit faire le Québec?, [En ligne], 2010, http://www.bcj14-25.org/PDF/LettreAIJ2010.pdf 

[4] BUREAU, Stéphan, «Année de la jeunesse : du bruit pour rien», dans RADIO-CANADA, archives, [En ligne], http://archives.radio-canada.ca/societe/jeunesse/clips/6908/

[5] Caisse Populaire Desjardins ; L’Année internationale de la jeunesse 2010-2011, [En ligne], http://www.desjardins.com/fr/votre_caisse/nouvelles/nouvelle.jsp?transit=81530449&type=DA219CF5612759B0852578EF006F78AE

[6] Tardif, G. (1984). Mémoire présenté par le Bureau de Consultation Jeunesse; Comité sénatorial spécial sur la jeunesse (pp. 25)

[7] COMMUNIQUÉS DU QUÉBEC; Le gouvernement annonce l’abolition ou la fusion de 28 fonds ou organismes gouvernementaux ; [En ligne] http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/ME/Mars2010/30/c6554.html

[8] CONSEIL PERMENANT DE LA JEUNESSE, L’histoire du Conseil permanent de la jeunesse 1987-2003, [En ligne], 2004, http://www.saj.gouv.qc.ca/publications/avis-memoires-recherches-propos/documents/histoire-du-conseil/historique-cpj.pdf p.7

[9] GERVAIS, Lisa-Marie et GRAVEL, Pauline, «Le grand ménage», dans Le Devoir, [En Ligne], http://www.ledevoir.com/politique/quebec/286344/le-grand-menage

[10] Intégration des activités du Conseil permanent de la jeunesse à celles du Secrétariat à la jeunesse;  [En Ligne], http://www.cpj.gouv.qc.ca/index.html

[11] COURCHESNE, Michelle, «Projet de loi n#130», Assemblée Nationale du Québec, [En ligne], http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/projets-loi/projet-loi-130-39-1.html

[12] Communiqué «Abolition du Conseil permanent de la jeunesse – Le gouvernement Charest laisse tomber ses jeunes», dans Québec Portal, [En Ligne], http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/ME/Mars2010/30/c6572.html?slang=en

[13] BUREAU DE CONSULATION JEUNESSE, L’Année internationale de la jeunesse, que doit faire le Québec?, [En ligne], 2010, http://www.bcj14-25.org/PDF/LettreAIJ2010.pdf 

[14] AGENCE DE SANTÉ ET DE SERVICE SOCIAUX ; Cadre de financement du programme de soutien aux organismes communautaires de la région de Montréal/Balises pour le financement dédié à la mission globale des organismes communautaire; [En ligne], http://agence.santemontreal.qc.ca/fileadmin/asssm/pdf/PSOC/Balises__mission__globaleVF.pdf

[15] CONSEIL PERMENANT DE LA JEUNESSE, L’histoire du Conseil permanent de la jeunesse 1987-2003, [En ligne], 2004, http://www.saj.gouv.qc.ca/publications/avis-memoires-recherches-propos/documents/histoire-du-conseil/historique-cpj.pdf p.5

[16] AGENCE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX DE LA CAPITAL-NATIONALE, Avis concernant les risques potentiels relies à l’utilisation du dispositive «MOSQUITO», [En ligne], http://www.dspq.qc.ca/publications/Avis_Mosquito.pdf p.10

[17] BENJAMIN, Guy, «Des travailleurs de rue dénoncent le sifflet anti-ados», dans Le Soleil, [En ligne], http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/societe/200811/12/01-800121-des-travailleurs-de-rue-denoncent-le-sifflet-anti-ados.php

[18] Béjanin, Sandrine ; Brossard songe à instaurer un système sonore pour éloigner les jeunes des parcs, le soir ; [En ligne], http://www.myvirtualpaper.com/doc/rive-sud-express/rs02regu20111115/2011111301/5.html#4 (p.5)

[19] AGENCE QMI, «Le projet de loi C-10 adopté», dans TVA Nouvelles, [En ligne], http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2011/12/20111205-193945.html (Page Consultée le 11 février 2012)

[20] BUREAU DE CONSULATION JEUNESSE, L’Année internationale de la jeunesse, que doit faire le Québec?, [En ligne], 2010, http://www.bcj14-25.org/PDF/LettreAIJ2010.pdf 

[21] POLITIQUE QUÉBÉCOISE DE LA JEUNESSE, La jeunesse au cœur du Québec, [En ligne], 2001, http://www.jeunes.gouv.qc.ca/publications/pjsommaire.pdf p.6

[22] QUÉBEC, SECRÉTARIAT À LA JEUNESSE, Le ministre d’État à l’éducation et à la jeunesse souligne la journée internationale de la jeunesse, [en ligne], http://www.jeunes.gouv.qc.ca/communiques/2001/saj_com20010812.htm

[23] BUREAU DE CONSULATION JEUNESSE, L’Année internationale de la jeunesse, que doit faire le Québec?, [En ligne], 2010, http://www.bcj14-25.org/PDF/LettreAIJ2010.pdf 

Quelle est la différence entre gouvernance et gestion dans les OCAJ?

La gestion est l’application quotidienne de la vision et des orientations par des pratiques de gestion qui sont du ressort de la direction/coordination. Elles touchent à la planification, l’organisation, la gérance des activités, la définition et la mise en œuvre de stratégies, de processus, de méthodes et de mécanismes visant à gérer le travail terrain. La gestion est aussi la capacité à équilibrer les actions et les projets entrepris avec les ressources disponibles (humaines, matérielles, financières).

La gouvernance est une question de vision et d’orientation organisationnelle. Dans la plupart des organismes communautaires autonomes, la gouvernance est assurée par un conseil d’administration qui peut également être appelé comité de gestion, conseil de direction, conseil des gouverneurs, conseil exécutif, etc. Ce groupe supervise l’organisation en s’assurant qu’elle remplit sa mission, qu’elle respecte ses valeurs et qu’elle reste viable à long terme. D’une part, elle concerne la relation entre les membres du CA et la direction ou la coordination, et d’autre part, la direction/coordination de l’organisme et les parties prenantes comme les employés, les bénévoles, les partenaires et collaborateurs, les bailleurs de fonds et l’État avec ses composantes municipales, provinciales et fédérales.

Le CA d’un OCAJ a pour objectifs de:

  • Établir et préserver sa mission, sa vision et ses valeurs ;
  • Prendre des orientations en conséquence des balises de l’action communautaire autonome et de l’approche globale communautaire ;
  • Développer sa stratégie et en définir les objectifs ;
  • Créer et approuver les politiques et les règlements ;
  • Garantir la conformité avec le document constitutif (la charte)
  • Sélectionner, gérer et soutenir la direction ou la coordination ;
  • Déléguer le pouvoir et l’encadrer
  • Signifier des attentes clairement définies ;
  • Contrôler la performance ;
  • Garantir la responsabilité et la conformité avec les lois et les réglementations de l’État ;
  • Assurer une supervision financière appropriée.

Une fois que l’équilibre entre les responsabilités du conseil, de la direction/coordination ou de la coordination et des employés est établi et qu’il fonctionne bien, l’organisation est plus apte à :

  • Remplir sa mission ;
  • Concrétiser sa vision ;
  • Respecter ses valeurs constitutives ;
  • Travailler conjointement avec ses partenaires et collaborateurs ;
  • Interagir avec tous les groupes de sa communauté locale ;
  • Répondre aux attentes des parties prenantes ;
  • Établir des programmes de qualité qui soient réalisables et efficaces ;
  • Se conformer aux lois, aux réglementations et aux autres exigences ;
  • Et enfin, rayonner dans son milieu à la mesure des impacts de ses actions et de ses résultats.

Si votre organisation a des difficultés pour trouver un équilibre entre le conseil et la direction/coordination, revoyez les documents suivants afin de voir quels paramètres y sont définis :

  •  La charte de votre organisme et tous les autres documents constitutifs : les règlements généraux, etc. ;
  • Le mandat du conseil, ses pouvoirs et ses responsabilités ;
  • Les attentes clairement signifiées envers la direction/coordination par le CA ;
  • Les mécanismes de délégation de pouvoirs
  • Les responsabilités de la direction/coordination ;
  • Les tâches des employés ;
  • Le rôle des bénévoles.[1]

Si ces sources sont insuffisantes pour clarifier la situation, alors envisagez de demander au conseil de définir plus clairement les responsabilités, les procédures, les règlements, les politiques. En bout de piste, c’est aux personnes chargées de la gouvernance de s’assurer que les rôles organisationnels et les structures sont clairement définis.



[1] Les membres du conseil d’administration ne sont pas inclus dans les bénévoles dans ce cadre d’analyse. Ils sont une partie prenante.

Échange d’expertise

Reconnaître la force de la différence

Les organismes communautaires autonomes jeunesse au Québec (OCAJ) sont reconnus pour leurs capacités à prendre le pouls de leurs communautés locales, à travailler avec leur milieu dans une dynamique de co-construction en plus d’identifier, d’innover et d’adapter leurs pratiques aux réalités multiples des jeunes.

Les membres du ROCAJQ tendent tous à utiliser l’Approche globale communautaire comme philosophie d’intervention. Ils ont un rayonnement local, parfois provincial ou national et, dans certains cas, une reconnaissance internationale. Les directions et les coordinations des organismes membres du ROCAJQ sont reconnues pour leurs expertises et leurs savoir-faire.

Lors de notre congrès d’octobre 2011, nous avons collectivement reconnu une des nombreuses forces de ces personnes et leur avons demandé de la partager avec une autre direction ou coordination qui souhaitait un tel partage. Voici donc, sous un modèle «donner au suivant» les liens de partage entre nos membres pour l’année 2012.

Diane Fréchette du Réseau d’entraide des Appalaches transmettra son expertise en sélection des ressources humaines à Mame Moussa Sy du Centre communautaire Bon courage de la Place Benoît qui transmettra son expertise en financement public et privé des organismes communautaires autonomes jeunesse à Jennifer Cooke d’Ici par les arts qui transmettra son expertise en stratégies de réseautage à Louise Fortin de Squat basse-Ville qui transmettra son expertise en relations publiques à Julie Ouellet de l’Antre-Jeunes de Mercier-Est qui transmettra son expertise en organisation d’activités d’autofinancement à Caroline Guérard du Refuge la Piaule du Centre du Québec qui transmettra son expertise des relations de co-construction avec les partenaires à Martial Rousseau du Centre des Jeunes St-Sulpice qui transmettra son expertise des outils de planification stratégique à Josianne Daigle du Centre d’intervention jeunesse maskoutain qui transmettra son expertise de l’organisation d’assemblée générale annuelle dynamique à Lise Toupin de Répit jeunesse; Carol Pagé du Travail de Rue de l’Ile de Laval qui transmettra son expertise de l’évaluation des activités à Manon Harvey d’En Marge 12-17 qui transmettra son expertise de la gestion de projets d’envergure à Louise Dontigny d’Alliance Jeunesse qui transmettra son expertise en dynamisation des équipes de travail en contexte communautaire à Michel St-Gelais de Service de travail de rue de Chicoutimi qui transmettra son expertise en développement régional par le réseautage à Isabelle Bozza du CMS Café Le Complice qui transmettra son expertise de l’engagement des jeunes à Danielle Goulet de Macadam Sud qui transmettra son expertise de la gestion des ressources humaines à Guy Boisvert de l’Oasis unité mobile d’intervention qui transmettra son expertise du développement de la visibilité des organisations à François Bergeron d’Oxy-Jeunes qui transmettra son expertise en loisir culturel à Francine Charland d’Atelier 19 qui transmettra son expertise de l’art communautaire à Raymond Viger de Journal de la Rue/Café Graffiti/Reflet de société qui transmettra son expertise avec les médias sociaux à François Savoie de l’Association pour les jeunes de la rue de Joliette qui transmettra son expertise des partenariats stratégiques communautaires Carol Pagé du Travail de Rue de l’Ile de LavalDenise Guillet de l’Annexe à Rolland qui transmettra son expertise du développement de l’image de marque à Christine Black de l’Escale de Montréal-Nord qui transmettra son expertise de la gestion des projets multiples et éclatés à Martin Strauss de Projet TRIP qui transmettra son expertise des outils de la gestion administrative à Steve Richard de RAP Jeunesse des Laurentides qui transmettra son expertise du développement des collaborations et des partenariats à Diane Fréchette du Réseau d’entraide des Appalaches.