Rappel aux partis politiques : l’action communautaire autonome, un enjeu de taille après le 4 septembre

MONTRÉAL – Le 30 août 2012 – En cette fin de campagne électorale, le Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA) souhaite rappeler aux différents partis politiques les principaux enjeux liés à l’action communautaire autonome (ACA) auxquels ils devront faire face le 5 septembre et vis-à-vis desquels ils devront apporter des solutions : une pleine application de la Politique gouvernementale en matière d’action communautaire dans tous les ministères, une meilleure reconnaissance du rôle de l’ACA au sein de la société québécoise, ainsi qu’un meilleur financement des organismes communautaires.

Depuis son adoption en 2001, et malgré la mise en place en 2004 d’un Cadre de référence en matière d’action communautaire devant moduler son application, la Politique gouvernementale en matière d’action communautaire est encore loin d’être appliquée dans tous les ministères et encore moins de façon intégrale. Il s’agit là d’un clair déficit d’une reconnaissance pleine et entière du rôle social et économique joué par les 4000 organismes d’ACA oeuvrant sur le territoire du Québec. « Certains ministères vont jusqu’à qu’à nier certains des huit critères définissant l’ACA dans leurs relations avec les organismes de leur secteur d’activité. Difficile de se sentir pleinement reconnu quand on ne reconnaît pas pleinement le fondement de nos activités », fait valoir le coordonnateur du RQACA, Normand Gilbert.

De plus, ce déficit de reconnaissance se reflète également dans le sous financement récurrent des organismes communautaires. En tout, c’est une augmentation de plus de 350 million$ qui serait nécessaire pour offrir des services adéquats à l’ensemble de la population québécoise et maintenir la vitalité de la vie associative des groupes communautaires. À titre d’exemples, pour les quelques 2 900 organismes oeuvrant en santé et services sociaux, c’est une enveloppe annuelle supplémentaire de 294 millions$ qui serait nécessaire pour combler tous les besoins, alors que pour les 330 organismes de défense collective des droits, c’est 19 millions$ qui manquent à l’appel.

Soulignons à ce titre que ce sous financement chronique fait en sorte qu’un grand nombre d’employés des milieux communautaires ne sont pas rémunérés à leur juste valeur, ce qui affecte particulièrement les femmes qui forment près du 2/3 de la main d’oeuvre de ce secteur d’activité. « En campagne électorale, signale M. Gilbert, lorsque l’on parle de développement économique, l’on oublie généralement qu’une plus grande prospérité de la société québécoise ne passe pas uniquement par la création d’emplois de qualité dans le privé, mais également par une majoration importante de la rémunération des gens oeuvrant à la vitalité du tissu social du Québec. »

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Information et entrevues : Julie-Maude Beauchesne 514-845-6386

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